Officiellement, la situation est "totalement pacifiée" entre le garde des Sceaux François Bayrou et Édouard Philippe. C'est en tout cas ce qu'a déclaré le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, mercredi 14 juin à la sortie du Conseil des ministres. C'était quelques minutes après le bon vieux coup de communication des deux hommes, qui se sont affichés côte à côte sur le perron de l'Élysée, tout sourire et se donnant des tapes dans le dos avant de s'engouffrer dans leurs voitures respectives. Histoire de laisser penser que l’affaire était derrière eux.
Pour mémoire, le ministre de la Justice s'est vu reprocher son intervention directe auprès de Radio France pour se plaindre d'une enquête dont son parti, le MoDem, avait fait l'objet. François Bayrou a ensuite revendiqué sa liberté de parole après avoir été recadré par le premier ministre à la radio. Et ce alors même que, selon nos informations, ils s'étaient parlés et expliqués au téléphone mardi matin dans la foulée de l'interview d'Édouard Philippe.
"Je ne peux pas renoncer à ce que je suis", confie le maire de Pau, qu'on sent tout de même un brin embarrassé, hors micro. "C'était un mouvement des profondeurs", lâche-t-il encore. Dans l'entourage d'Édouard Philippe, on tâche de calmer le jeu face à l'incontrôlable Bayrou. Mais on reconnaît volontiers que la situation est difficile. "L'exercice d'autorité a eu lieu. Il doit arrêter de remettre des bûches dans le foyer parce que c'est son intérêt", expliquent les conseillers du premier ministre. Et l'on prévient : "Il a du mal à être dans le carcan d’une équipe. Mais il ne pourra pas porter sa loi seul, il a besoin de Matignon, il ne peut pas faire sans le premier ministre".
Il en est un qui n'a pas tellement apprécié non plus manifestement l'attitude de François Bayrou ces derniers jours, c'est Emmanuel Macron. S'il n’a pas visé le leader centriste directement dans son propos - il ne l'a même pas nommé -, tous autour de la table du Conseil des ministres l'ont compris, mercredi matin. Le chef de l'État s'adressait bien au ministre de la Justice quand il a appelé chacun des membres de son gouvernement à la "sobriété" et à la "modestie", "particulièrement en cette période électorale". Un recadrage plutôt soft, donc. En attendant peut-être l’après-législatives.
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