2 min de lecture
Emmanuelle Cosse, le 23 août 2014, à Pessac. (photo d'Archives)
Crédit : AFP / JEAN-PIERRE MULLER
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Déposée contre X par l'Union des contribuables franciliens (UCF), la plainte vise le parti écologiste et son centre de formation, le Cédis. Elle met en cause l'achat en 2004 par ce dernier de parts (75.000 euros) de la société civile immobilière (SCI) qui a acheté le siège social du parti à Paris, "Un toit pour les verts". Le centre de formation était dirigé jusqu'en 2011 par le sénateur de l'Essonne Jean-Vincent Placé,
Cette affaire était évoquée dans un reportage de l'émission "Cash investigation" diffusé sur France 2 en octobre 2013. Le Cédis étant financé par les impôts locaux, l'UCF considère dans sa plainte, qu'"il y a nécessairement financement du parti et détournement de bien public".
Dans un communiqué publié après la diffusion du reportage, le Cédis avait affirmé que "plutôt que de payer très cher des locaux privés à Paris pour y tenir des formations", il "avait envisagé d'utiliser les salles de réunion de l'immeuble qui devait abriter le siège des Verts. Il avait ainsi "de façon tout à fait légale et transparente" acheté des parts de la SCI.
"Il s'est avéré très vite que l'utilisation de ces salles de réunion n'était pas une solution fonctionnelle. Le Cédis a donc, conformément à la loi, revendu ses parts l'année suivante et a finalement fait en 2008 l'acquisition de locaux à Montreuil", poursuivait le texte.
Selon l'avocate de l'UCF, Me Beryl Brown, "ce sont des pratiques qui deviennent aujourd'hui insupportables pour l'opinion publique, pour les contribuables". La plainte vise également une somme de 20.000 euros qu'aurait payée le Cédis à EELV pour la location d'une salle aux universités d'été des Verts à Toulon en 2004, afin d'y dispenser une formation de quatre jours.
Que la justice fasse son travail.
Jean-Vincent Placé, sénateur EELV de l'Essonne
Le documentaire faisait également apparaître que plus récemment, des élus auraient émargé des feuilles de présence pour des formations auxquelles ils n'auraient pas participé, faits également visés par la plainte. "Les journées de formation de fin août organisées par la Cédis ont lieu en début de semaine, avant les journées d'été d'EELV. Il est donc possible pour les élus de consacrer leur début de semaine à la formation et leur fin de semaine à des réunions politiques", affirmait le communiqué du Cédis.
Contactée par l'AFP, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV a déclaré "ne pas avoir été sollicitée ni auditionnée". "Le Cédis l'a déjà dit, ils avaient acheté des parts parce qu'ils pensaient utiliser des salles, ça ne s'est pas fait, ils ont revendu leur parts l'année suivante", a ajouté la patronne des écologistes.
"Nous avons toujours été clairs, nos comptes sont publiés à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques", a-t-elle précisé. Le Cédis est "une association bien gérée qui n'a rien à se reprocher. Que la justice fasse son travail", a quant à lui déclaré Jean-Vincent Placé.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte