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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Crédit : Thomas SAMSON / POOL / AFP
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Dans la nuit de samedi à dimanche, une aide-soignante de 23 ans a été percutée mortellement et longuement traînée sur la chaussée par une voiture qui a pris la fuite. C'est d'abord par l'intermédiaire d'un communiqué publié ce mercredi 22 juillet, que l'avocate du suspect, Me Céline Cooper, a dénoncé "la récupération" de l'affaire "par l'extrême droite sur les réseaux sociaux, dans le but d'alimenter un climat de haine".
Lundi, Marine Le Pen, s'était exprimée sur Twitter, évoquant la "barbarie" et "l'ensauvagement de notre société". "Combien de policiers, gendarmes, conducteurs de bus, jeunes filles ou jeunes garçons massacrés faut-il ?" s'était indignée la présidente du Rassemblement national.
Mardi à l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin s'est attiré les foudres de l'avocate du suspect en reprenant cette notion de "meurtre". "Nous espérons tous que les personnes qui sont responsables de ce meurtre soient évidemment rapidement sanctionnées et châtiées", avait lancé mardi le locataire de Beauvau devant les députés.
Interrogée par RTL, Céline Cooper estime que le ministre de l'Intérieur a répondu "à l'appel du web, pour ne pas dire de la fachosphère". L'avocate voit dans le discours de Gérald Darmanin une "prise de parole inopportune par les termes utilisés, qui contrevient à la vérité de ce dossier".
"Lorsqu'un ministre de l'Intérieur dit de telles choses, ça porte non seulement atteinte à la présomption d'innocence, mais ça légitime aussi l'ensemble des propos haineux sur la toile. Ça vient renforcer l'idée que les gens se font du dossier alors que personne, en réalité, n'en connaît les éléments précis. On peut parler de maladresse, mais c'est quand même le ministre de l'Intérieur", nous explique Céline Cooper.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l'aide-soignante de 23 ans a été percutée mortellement et longuement traînée sur la chaussée par une voiture qui a pris la fuite. Son conducteur, âgé de 21 ans, s'est ensuite présenté de lui-même à la police et a été mis en examen lundi soir, avant que Gérald Darmanin ne prenne la parole à l'Assemblée nationale.
Selon le parquet, la police a d'abord été prévenue d'une "rixe en cours" déclenchée par "un différend entre des automobilistes et un groupe de jeunes, ces derniers reprochant aux automobilistes d'avoir percuté un chien". Puis un autre appel informait les forces de l'ordre qu'"un automobiliste conduisant une Golf aurait sciemment renversé une jeune femme et l'aurait traînée sur plusieurs mètres".
"Contrairement à ce qu'on peut lire, les personnes mises en examen dans ce dossier n'ont pas écrasé de chien, ni fait du rodéo sur les lieux du drame, mais ont été violemment prises à partie par une foule de personnes présentes sur les lieux", affirme Me Cooper dans son communiqué.
"La suite étant le résultat d'un enchaînement d'événements tragiques sur lesquels il appartient au juge d'instruction et aux avocats de faire la lumière en toute sérénité", souligne l'avocate, déplorant au passage que les noms des personnes mises en examen aient été "réclamés et dévoilés sur les réseaux sociaux".
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