C'était une des propositions issues du Grenelle des violences conjugales. Marlène Schiappa a annoncé mercredi 13 novembre sur RTL que les hommes soupçonnés de violences conjugales se verront retirer leurs armes, s'ils en possèdent, dès le premier dépôt de plainte les visant. "Il y aura réquisition des armes", a-t-elle confirmé.
Comme lors du meurtre de Julie Douib, 30ème femme tuée par son conjoint ou son ex en 2019, il y a dans la plupart des cas de féminicides, usage d'une arme à feu. Marlène Schiappa estime qu'il faut dès maintenant agir contre ce fléau en saisissant les armes des auteurs présumés de violences. "On ne va pas attendre un jugement", a informé Marlène Schiappa. "Dès lors qu'il y aura une plainte, une enquête, il y aura enlèvement de l'arme, et une tolérance zéro."
Interrogée sur d'autres mesures issues du Grenelle, la secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes, a également confirmé que des chambres d'urgence seront créées dans les tribunaux. Testé pour le moment à Créteil, ce dispositif visant à faciliter la prise en charge des plaintes pour violences conjugales, sera généralisé "d'ici la fin du quinquennat", souhaite Marlène Schiappa.