Européennes : Raphaël Glucksmann prône un impôt pour financer la transition écologique
La tête de liste PS/Place publique est favorable à un nouvel impôt européen pour financer la "transformation écologique". Selon lui, "l'urgence écologique peut se traduire par une exception écologique" à l'orthodoxie budgétaire.
Raphaël Glucksmann, essayiste et homme politique, à la tête d'une liste Place publique soutenue par le PS pour les élections européennes, veut mettre l'écologie au cœur de la campagne. Dans un entretien au Journal du dimanche, il se dit favorable à un nouvel impôt européen pour l'environnement, "de 1 à 5%" sur les bénéfices des sociétés (hors PME) et une taxe sur le kérosène pour les vols intra-européens.
Cet impôt permettrait d'affecter "1.000 milliards d'euros sur cinq ans pour l'écologie", évalue l'homme politique. "Assumons d'augmenter largement le budget de l'Europe, nous sommes les seuls à le faire (...) Tant pis si c'est impopulaire", explique-t-il au JDD. Cette taxe permettrait de financer "un grand plan de rénovation thermique des bâtiments".
Selon l'homme politique, "L'urgence écologique peut se traduire par une exception écologique" à l'orthodoxie budgétaire à laquelle sont notamment attachés les élus allemands. "On peut considérer que la règle du déficit public inférieur à 3% n'intègre pas les dépenses de protection de l'environnement.", a-t-il alors expliqué.
La liste PS/Place publique est créditée de 6% d'intentions de vote aux Européennes dans les deux derniers sondages publiés vendredi.
