Au sein des Républicains (LR), on prépare l'échéance des élections européennes de mai 2019, mais sans excès de confiance. Pour être clair, dans l’esprit de tous les cadres du parti, les européennes constituent un "obstacle à franchir" pour son président Laurent Wauquiez, et rien d’autre. Le mouvement reste tiraillé entre une tendance très pro-européenne, incarnée par les anciens premiers ministres Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
Une tendance en voie de fusion avec La République En Marche (REM) et une tendance plus eurosceptique, incarnée en premier lieu par Laurent Wauquiez lui-même. Il peine donc à faire entendre sa voix entre un chef d’État, Emmanuel Macron, qui lui joue les champions européens, et la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui a joué la carte de l’euroscepticisme depuis bien longtemps.
Alors autour du patron LR on minimise tant qu’on peut l’enjeu : "C’est une élection de socle", répétait hier à RTL l’un de ceux qui le conseillent. L’objectif, peu ambitieux, est assumé : éviter une déroute à Laurent Wauquiez pour sa première élection en tant que chef de parti.
Avec une obsession : faire la nique à Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de Debout la République : "Les enquêtes d’opinion montrent que c’est lui qui nous empêche d’arriver devant. Soit on lui reprend trois points, soit on perd", confiait hier un député sortant. Entre les deux électorats, tout serait encore susceptible de bouger. "C’est totalement fluide", voulait croire hier un proche de Laurent Wauquiez.
"Il faut coller aux sujets sur lesquels on est raccord avec lui, comme l’immigration. Et trouver une tête de liste qui parle à son électorat." Autant dire que ni l’hypothèse du jeune philosophe François-Xavier Bellamy, dont je vous ai parlé à ce micro, ni celle de l’ancien ministre des Affaires européennes ne font l’affaire aux yeux de ceux qui plaident pour cette stratégie. "À chaque fois qu’il ouvre la bouche c’est pour parler d’humanisme !" lâche à son sujet un vieux briscard du parti.
LR où, par ailleurs, on n’exclut pas complètement que la présidente du RN Marine Le Pen décide à la toute dernière minute de prendre la tête de la liste, bien qu’elle ait toujours dit le contraire et malgré les sommes d’argent que le Parlement européen lui réclamerait aussitôt. Elle a même déjà été évoquée devant Laurent Wauquiez par l’un de ses proches qui considère qu’elle doit être anticipée. Le président du parti, sur qui la pression monterait alors d’un cran, n’aurait répondu que par le silence..
Au sujet des têtes de liste, à l’UDI, on a décidé de ne pas faire cause commune avec LREM, on recherche aussi la perle rare. Jean-Christophe Lagarde, le patron de ce parti de centre-droit fondé par Jean-Louis Borloo serait, selon les informations de RTL, en discussion avec une ex-LR : la maire adjointe de Bordeaux Virginie Calmels, l'ancienne patronne d'Endemol.
Cette juppéiste avait été évincée des Républicains dont elle était vice-présidente au côté de Laurent Wauquiez. On lui reprochait notamment d’avoir critiqué publiquement la ligne du parti et les méthodes du patron.
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