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Européennes 2024 : réseaux sociaux, budget et programme... Comment les "petites listes" font campagne

Dans l’ombre des grands partis, les "petites listes" tentent de peser dans le scrutin malgré des difficultés pour financer leur campagne ou accéder aux médias.

Le drapeau de l'Ukraine et celui de l'Union Européenne devant le Parlement Européen
Crédit : AFP
EUROPÉENNES 2024 - Réseaux sociaux, budget et programme... Comment les "petites listes" font campagne
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Arthur Bellier
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En 2019, lors des dernières élections européennes, elles étaient 34. 34 listes candidates. Du jamais-vu pour ce scrutin. Un record. On ne connait pas encore le cru officiel 2024 - les candidats déposeront leur liste du 6 au 17 mai -, mais le nombre de listes déclaré frôle déjà la trentaine.

Derrière les listes des grands partis, Renaissance, le Rassemblement national, le Parti socialiste… toutes les autres se débattent pour tenter d’exister et de se faire connaitre des électeurs. 

Première barrière pour celles qu’on a coutume d’appeler les "petites listes" : l’argent. En dessous des 3% de voix, leurs frais de campagne ne seront pas remboursés. En 2019, seules 8 listes avaient atteint ce palier décisif, pour les autres chaque dépense est donc comptée.

"On économise pendant 5 ans"

"Pendant 5 ans, on économise les cotisations de nos adhérents, explique Pierre Dieumegard, président du parti Europe Démocratie Espéranto. Pour cette campagne, on a donc 150.000 euros".

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Avec cet argent, la liste Espéranto a fait imprimer des bulletins pour chaque bureau de vote et son programme pour les enveloppes officielles d’une dizaine de départements seulement.

Le parti Écologie au centre a fait le choix d’un prêt pour financer sa campagne : "On a emprunté les 2,7 millions d'euros nécessaires, confie Jean-Marc Governatori, tête de liste, mais on se les fera rembourser, aucun doute". Sa liste est créditée d’entre 1 et 2% des intentions de voix dans les derniers sondages.

Investir les réseaux sociaux

Difficile aussi de se faire une place sur les plateaux de télévision et de radio lorsqu’on n'a aucun élu, les médias étant contraints par la règle d’équité du temps de parole. "On n’est jamais invité par les gros médias, déplore Marine Cholley, qui mène la liste écologiste Equinoxe, alors qu’on a plus d’abonnés sur Instagram que le Parti socialiste ou les Verts".

Ces "petites" listes se tournent alors vers les réseaux sociaux. "C’est plus compliqué de faire campagne, oui, mais on y arrive. Par exemple, j’ai fait un post sur X à propos de la semaine de quatre jours pour expliquer que 32h de travail hebdomadaire, c'est possible sans baisse de salaire, raconte Pierre Larrouturou, ancien socialiste et tête de liste Changer l’Europe, on a fait plus de quatre millions de vues".

"Il faut des idées créatives et novatrices"

Pour faire parler d’eux et de l’Europe, les candidats du parti Volt ont dû faire preuve de créativité : "On s’est lancé dans un tour de France en suivant le parcours de la flamme Olympique, mais en portant un drapeau européen, se réjouit Sven Franck, leur porte-parole. Les journaux locaux se sont intéressés à notre démarche".

L’union fait la force

Face aux seuils des 5%, en dessous duquel une liste n’obtient aucun siège de député, certaines "petites listes" ont fait le choix de la coalition. C’est le cas des listes Régions et peuples solidaires, celle du Parti radical de gauche et celle de Volt qui se sont unies pour espérer peser sur le scrutin.

"Nos électorats sont complémentaires, nous, Volt, nous sommes identifiés dans les métropoles, le PRG est fort dans les territoires, détaille Sven Franck qui sera septième sur cette liste baptisée Europe Territoires Écologie. Si chacun mobilise son électorat, ça peut passer".

Parmi ces "petites listes" certaines espèrent vraiment faire leur entrée au Parlement européen, comme l’Écologie au centre : "Je serai député le 9 juin prochain", affirme Jean-Marc Govertanori qui mène cette liste. D’autres cherchent plus à porter un enjeu dans le débat... comme la langue Esperanto pour le parti EDE qui en est à sa cinquième candidature en 20 ans : "Malgré nos zéro virgule pas grand-chose à chaque fois, estime Pierre Dieumegard, numéro deux de la liste. Je suis convaincu qu’on peut faire mieux sur la compréhension entre les peuples". Ces listes ont jusqu'au 9 juin, jours des élections européennes, pour s'imposer dans le débat.

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