Des propos qui ont mal vieilli. Le patron des Républicains, Éric Ciotti, a annoncé ce mardi 11 juin être favorable à un accord avec le Rassemblement national en vue des élections législatives les 30 juin et 7 juillet prochains. "Nous avons besoin d'une alliance, en restant nous-mêmes, (…) avec le Rassemblement national et avec ses candidats", a déclaré le député des Alpes-Maritimes.
Un changement de cap synonyme de séisme dans le champ politique français, Éric Ciotti a ainsi rompu le cordon sanitaire que la droite maintenait historiquement avec le Rassemblement national. Cordon sanitaire que lui-même promettait de ne jamais rompre il y a moins de trois ans. "Je ne voterai jamais Marine Le Pen", assurait-il sur BFMTV le 31 octobre, en pleine campagne présidentielle.
Alors qu'il était candidat à la primaire des Républicains, remportée par Valérie Pécresse, Yves Calvi lui demandait pour qui il voterait au second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Le Front national, le Rassemblement national, est historiquement l'adversaire, voire l'ennemi de la famille gaulliste pour des raisons historiques qui plongent leurs racines très loin", justifiait-il. "J'ai toujours eu pour adversaire le Rassemblement national".
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