Nouveau premier ministre : ce qu'il faut retenir de la 1ère journée de consultation des forces politiques par Macron

"Quatre partis, une seule personne qui parle : Lucie Castets", a déclaré Jean-Luc Mélenchon aux universités d'été, estimant l'exemplarité de la coalition de gauche.

"Ils n'ont pas de Premier ministre, ni au centre, ni à droite. Nous, nous en avons un. Alors qu'ils se taisent", a-t-il poursuivi.

RTL Soir

MATIGNON - Les militants LFI gardent-ils l'espoir d'un gouvernement NFP ?

23/08/2024 à 19:27 — 01m52s

Aux universités d'été dans la Drôme, Jean-Luc Mélenchon s'en est violemment pris à Emmanuel Macron, le comparant à un "autocrate", "complice du RN".

Pour lui, le chef de l'État ne cesse de commettre des agressions. "Première agression : le résultat du suffrage universel, il s’en fiche. Deuxième agression : il ne désigne pas de Premier ministre. Troisième agression : Il se transforme en Premier ministre à la place du Premier ministre", s'est exprimé le chef de file de la France insoumise.

La France insoumise menace d'engager une procédure de destitution contre Emmanuel Macron, si ce dernier refuse de nommer Lucie Castets à Matignon. C'est en tout cas une menace que Manuel Bompard a de nouveau brandie, après la publication d'un article dans Les Échos sur l'exclusion de Lucie Castets par Macron au poste de Première ministre.

Selon des informations du Parisien, Emmanuel Macron a confié aux chefs de l'ex-majorité que si la plupart des forces politiques comptaient censurer un gouvernement avec des ministres LFI, il ouvrirait alors un nouveau cycle de discussions mardi.

Le bloc central et LR ont annoncé publiquement qu'ils déposeraient une motion de censure face à un gouvernement de ce type.

Les consultations entre Emmanuel Macron et les représentants du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) sont terminées.

Après cet entretien, Emmanuel Macron reçoit les représentants du Parti radical de gauche.

"Il y a fort à parier que le président conclut que l'hypothèse NFP n'est pas une possibilité stable pour le pays", affirme sur RTL Hervé Marseille, président du groupe union centriste au Sénat.

Avec ce casse-tête né de la dissolution annoncée le soir des européennes, Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé de successeur à Gabriel Attal, qui expédie les affaires courantes à Matignon depuis 38 jours, un record IVe et Ve Républiques confondues, et a même avancé sur l'ébauche d'un budget pour 2025.

Les députés Les Républicains voteraient "immédiatement une motion de censure" contre un gouvernement comprenant des ministres de La France insoumise, a déclaré le président du groupe, Laurent Wauquiez, au sortir d'un entretien avec Emmanuel Macron.
"Nous n'avons pas l'intention d'être des opposants systématiques, parce que le pays a besoin de continuer d'avancer" mais "nous ne participerons à aucune coalition gouvernementale", a ajouté M. Wauquiez, qui s'est entretenu avec le chef de l'État en compagnie du chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et de la dirigeante du parti, Annie Genevard.

Le président avait une question au bord des lèvres en interrogeant ses différents interlocuteurs : un membre de La France insoumise pourra-t-il être présent au sein du gouvernement ? Lucie Castets, pour le NFP, assure que oui, les autres

Selon le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné, le parti est ouvert "à travailler avec un premier ministre qui ne serait pas membre des partis du bloc central".

Il a également mis en avant "la nécessité de dépasser les clivages partisans pour s’accorder sur un gouvernement". Enfin, Stéphane Séjourné a ajouté au chef de l'État "notre détermination à censurer tout gouvernement dans lequel LFI serait représentée".

Les résultats des élections législatives ne "sont pas un désaveu complet" a affirmé Emmanuel Macron à ses partisans. Selon le chef de l'État, ces élections ont envoyé un "message d'alternance" au camp présidentiel.

En outre, des participants à la réunion à l'Élysée ont déclaré que le président cherchait "une solution institutionnellement stable" dans le but de former "un gouvernement stable et sûr".

Les représentants des Républicains se sont entretenus avec Emmanuel Macron. À la sortie de l'Élysée, Laurent Wauquiez a évoqué "une situation de blocage".

Le parti ne participera pas à former le nouveau gouvernement et souhaite "faire barrage à LFI", qu'il qualifie de "dangereux pour la République". Laurent Wauquiez a en outre assuré déposer une motion de censure si des ministres issus de la France Insoumise sont nommés.

C'est dans sa lettre adressée à son groupe parlementaire que Gabriel Attal a proposé un "pacte d'action pour les Français" à Emmanuel Macron, alors "qu'aucun bloc parlementaire n’atteint les 200 députés".

"J'ai défendu la nomination d’un nouveau Premier ministre ne venant pas des partis du bloc central, avec un gouvernement représentant un large spectre de sensibilités de la gauche à la droite républicaines, qui permettrait probablement d’avancer dans l’intérêt des français", a écrit Gabriel Attal dans une lettre adressée à ses collègues de Renaissance après son déjeuner avec Macron.

Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Annie Genevard sont arrivés à l'Élysée afin de rencontrer, à leur tour, le chef de l'État. Ils devraient réaffirmer la volonté de leur parti d'appliquer un pacte législatif sans participer au futur gouvernement.

Les représentants du camp présidentiel ont quitté l'Élysée après plus de deux heures d'échanges. Ils sont sortis de la réunion sans rien dévoiler à la presse.

Emmanuel Macron doit désormais recevoir Laurent Wauquiez, président du groupe La Droite républicaine (LR) à l’Assemblée nationale, et Bruno Retailleau, son homologue au Sénat.

Le secrétaire national du Parti communiste français a rapporté les échanges entre le NFP et le président de la République. Il lui a été rappelé qu'il devait "nommer un Premier ministre mais pas dicter la politique du gouvernement".

En réponse, le chef de l'État "a admis qu'il fallait opérer un changement de politique".

Les représentants de la coalition de gauche et leur candidate pour Matignon Lucie Castets sont sortis à 12h00 de leur entretien avec le chef de l'État, qui a duré environ une heure et demie.

Emmanuel Macron reçoit ensuite à déjeuner les représentants de son camp puis, dans l'après-midi, la droite, les centristes de Liot et les Radicaux de gauche, avant le RN et Éric Ciotti lundi, ainsi que les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Après les représentants du Nouveau Front populaire, le chef de l'État reçoit désormais les figures du bloc central à l'Élysée.

Édouard Philippe, Gabriel Attal, Marc Fesneau et François Bayrou, sont arrivés sur place.

Sur l'antenne de RTL, Boris Vallaud, chef de groupe des députés socialistes, estime que les échanges avec le chef de l'État ont été "très respectueux" avec un "discours franc". Et de poursuivre : "Nous sommes venus en disant que nous étions le premier bloc politique" avec, entre les mains, une "solution institutionnelle" : le président de la République "réclame de la stabilité. Nous la revendiquons et nous souhaitons la construire, nous aussi".

Les invités de RTL

PREMIER MINISTRE - Boris Vallaud, chef du groupe des députés socialistes, est l'invité de RTL Midi

23/08/2024 à 12:59 — 07m38s

Les invités de RTL

INVITÉ RTL - Matignon : "Emmanuel Macron a reconnu qu'il y a une demande de changement", indique Boris Vallaud

Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, s'est dite "prête" à "aller construire (des) coalitions" en vue de former un gouvernement, après un rendez-vous très attendu ce vendredi à l'Élysée, où Emmanuel Macron a conservé selon elle la "tentation" de constituer lui-même sa propre équipe gouvernementale.

RTL Midi

MATIGNON - Ce que l'on sait des échanges entre le NFP, mené par Lucie Castets, et Emmanuel Macron à l'Élysée

23/08/2024 à 12:33 — 01m10s

Nouveau Front Populaire

Matignon : ce que l'on sait des échanges entre le NFP, mené par Lucie Castets, et Emmanuel Macron à l'Élysée