"Ce petit c... me sort par les yeux" accompagné d'une photo du président, "Macron est un c... aux ordres", "La plus grosse m... de tous les présidents de tous les temps." Sur les réseaux sociaux et particulièrement sur X (ex-Twitter), les insultes visant Emmanuel Macron sont légion, mais que risquent réellement les internautes ?
Afin de faire le point sur la situation, la rédaction de RTL.fr a posé la question à Maître Sylvie Jonas, autrice du livre La Cybercriminalité en 11 fiches et plans d'actions (LGDJ).
Spécialiste des questions de légalité sur internet, elle détaille les sanctions possibles : "Cela renvoie à la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Il existe deux types de délits, l'injure et la diffamation. Dans le cas de l’injure, la condamnation peut s'élever à 12.000 euros d'amende, que l’injure vise un particulier ou le président de la République."
Concernant Emmanuel Macron, l'avocate précise : "L'amende pourra également être assortie d’une peine de travail d’intérêt général. Lorsque la diffamation est commise envers le président de la République, la sanction peut s’élever à 45.000 euros d’amende, assortie d’une peine de travail d’intérêt général."
La diffamation, globalement, c'est faire du tort à la réputation de quelqu'un, en mentant sur les actions de ce dernier. Pour Sylvie Jonas, ce point touche moins le Président que son entourage proche : "C'est davantage Brigitte Macron qui subit de la diffamation, notamment lorsque les internautes affirment, à tort, qu'elle serait un homme", précise l'avocate à RTL.fr
Depuis plusieurs années, une théorie conspirationniste énonce que Brigitte Macron serait une femme transgenre et que son nom de naissance serait Jean-Michel Trogneux. Dans le même temps, un vaste complot serait à l'œuvre pour masquer son changement d'état civil.
Il faut s'avoir que la justice ne fait pas de différence entre insulter et diffamer le président sur internet ou en sa présence. Les deux relèvent des délits d'injures et de diffamation. Ils sont sanctionnés de la même façon.
En 2021, un homme a été condamné à 1.000 euros d’amende, avec sursis, à Toulon. Il avait répété à plusieurs reprises un slogan homophobe très rependu, alors qu'Emmanuel Macron était en vacances au fort de Brégançon.
Jusqu'en août 2013, un délit d'offense au chef de l'État existait, mais il a été abrogé après un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme. Aujourd'hui, insulter le président de la République est sanctionné de la même manière qu'un ministre, un fonctionnaire ou un policier.
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