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Ismaël Emelien, le 15 mai 2017 au niveau de l'Arc de Triomphe à Paris
Crédit : Martin BUREAU / AFP
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À 32 ans, il est sans doute le plus proche collaborateur du Président. Ismaël Emelien a annoncé lundi 11 février sa démission. Il quittera l'Élysée à la fin du mois de mars. Son titre ? Conseiller spécial du président. Une appellation volontairement floue, qui dans son cas, voulait surtout dire "couteau-suisse".
"Isma", comme l'appelle le chef de l'État, est aussi discret qu'il est incontournable. Aussi efficace qu'il est méfiant. Jamais aucune rencontre avec les journalistes, il sort peu. C'est le stratège de l'ombre par excellence. C'est un fidèle parmi les fidèles qui s'en va.
Ismaël Emelien rencontre Emmanuel Macron en 2012, et il le suit à Bercy. Puis, tout au long de son ascension, il est clairement l'un des pionniers de l'aventure "En Marche !" Il organise, il analyse. Il est à l'origine notamment de l'expression "Premier de cordée" ou encore de ce slogan "Make our planet great again", qui avait permis au président français de s'imposer face à Donald Trump. Bref, il est la boîte à idées du Président. Son homme à tout faire.
Mais, s'il part officiellement parce qu’il publie un livre et qu'il veut pouvoir s'exprimer librement, on ne peut s'empêcher d'y voir un lien avec l'affaire Benalla. C'est lui, Ismaël Emelien, qui est soupçonné par les enquêteurs de réceptionner illégalement les images de violences du 1er mai. Et pour ça, il risque une mise en examen pour "recel de détournements d'image de vidéo protection". De quoi fragiliser évidemment encore un peu plus le Président dans cette affaire.
Et puis ces derniers jours, son nom resurgit également dans des articles consacrés au Venezuela. Car à l'époque, embauché par Havas, Ismaël Emelien part en Amérique du Sud, conseiller le président Nicolas Maduro, le même qui est aujourd'hui considéré comme un dictateur illégitime.
Au final, c'est un départ de plus à l'Élysée. En début d'année, Sylvain Fort, la "plume" d'Emmanuel Macron, avait pris ses cliques et ses claques "pour des raisons personnelles" suivi ensuite par Stéphane Séjourné, un autre conseiller, pour prendre la tête de la campagne des élections européennes.
Ismaël Emelien ne sera peut-être pas le dernier alors qu'on évoque ces derniers temps l'avenir incertain d'Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée. Bref, c'est le pack, le clan qui a accompagné, quelque part fabriqué Emmanuel Macron, qui petit à petit se disloque. Tous sont des éléments clés du dispositif, ou plutôt l'étaient avant que l'affaire Benalla et l'ouragan "gilets jaunes" ne viennent ébranler toute l'architecture de ce qu'on a appelé "la macronie".
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