Une visite pour resserrer les liens. Dès ce mercredi 1er mars, Emmanuel Macron doit se rendre dans quatre pays d'Afrique centrale. Gabon, Congo, République démocratique du Congo, Angola... L'objectif de Paris est de renforcer les liens bilatéraux entre la France et ces pays africains. Et ce, alors que les sphères d'influence de la Russie et de la Chine sont de plus en plus présentes.
Entre le 1er et le 2 mars, Emmanuel Macron doit participer au One Forest Summit, un sommet consacré principalement à la préservation et la valorisation des forêts situées dans le bassin du fleuve Congo. Aujourd'hui, le massif forestier est menacé par la surexploitation agricole et industrielle et dans certains cas la production pétrolière. Cette forêt est le deuxième poumon écologique de la planète, après l'Amazonie.
Dès le 2 mars, Emmanuel Macron sera à Luanda en Angola. L'objectif pour le chef de l'État est d'intensifier les relations avec les pays anglophones et lusophones du continent. Il devrait, sans nul doute, être question de relancer un partenariat de production agricole entre les deux pays. Le président poursuivra sa tournée à Brazzaville, au Congo, le 2 mars puis en République Démocratique du Congo, les 3 et 4 mars.
Cette série de visites intervient alors que de nombreux pays africains sont soucieux de préserver leurs intérêts, ont refusé de prendre position sur l'offensive russe menée depuis maintenant un an en Ukraine. Officiellement, ces pays considèrent que cette guerre n'est pas la leur. Par ailleurs, la Russie bouscule l'influence française dans la région, notamment par la présence de la milice paramilitaire Wagner, du Mali à la Centrafrique.
Dans le même temps, Pékin n'hésite plus - depuis plusieurs années - à amplifier sa présence sur le continent africain.
Lundi, lors d'un discours en amont de cette tournée, Emmanuel Macron a estimé que l'Afrique ne devait plus être un "pré carré". Dans le même temps, il a confirmé une "diminution visible" de la présence militaire tricolore dans le continent. "La transformation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible de nos effectifs et une montée en puissance dans ces bases de nos partenaires africains", a-t-il assuré.