On l’avait quittée abattue au lendemain de sa défaite à l’élection présidentielle. Deux ans et demi plus tard, une traversée du désert dans les jambes, Valérie Pécresse est plus que jamais de retour.
"Elle a des fourmis dans les jambes", sourit l’un de ses proches conseillers. Alors, après des mois d’un silence quasi-monacale, petit à petit, depuis cet été, la présidente de la région Ile-de-France se fait plus présente dans les médias, dans le débat politique.
Aussi, son entourage en est convaincu : la dissolution surprise provoquée par Emmanuel Macron, et ses conséquences en cascades, ont rebattus les cartes. Au point d’effacer l’humiliation des 4,7% à la présidentielle ? "La dissolution à remis les compteurs à zero", veut croire l’un de ses fidèles. Ajoutez à cela la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques organisés dans sa région, et vous aurez la recette de son come-back.
"Elle a des choses à dire et elle veut peser dans le débat", défend un élu dont elle est proche. Sur la dette qui explose, les agences de l’État qu’il faut fusionner, l’immigration, la sécurité… "Tout ce dont elle avait parlé pendant la campagne présidentielle se vérifie aujourd’hui", vante son entourage.
Si elle a refusé le prestigieux ministère des Affaires étrangères que lui avait proposé Michel Barnier en septembre dernier (le seul qui l’aurait contraint à démissionner de la région Île-de-France, pense son entourage), Valérie Pécresse n’aurait pas dit non à un grand Bercy pour incarner la bataille du budget. "Elle a fait de l’Île-de-France un laboratoire très inspirant de politiques publiques dont le gouvernement devrait s’inspirer", note un membre de sa majorité régionale.
Ce mercredi à Paris, elle organise avec son micro parti "Soyons Libres !" un colloque intitulé "le courage de la réforme". Le premier évènement de ce type depuis la présidentielle. "C’est un peu comme si rien ne s’était passé il y a deux deux ans. Comme si elle n’avait jamais perdu. Un vrai déni", se gausse un opposant élu au conseil régional.
Depuis quelques mois, Valérie Pécresse, elle, a aussi noté les sollicitations plus nombreuses de ministres et d’ambitieux de droite et du centre qui se succèdent à son bureau. Souvent la présidentielle s’invite dans les discussions.
Au point de nourrir une nouvelle ambition personnelle ? Si aujourd’hui son entourage réfute officiellement toute idée d’un projet "Pécresse 2027", certains de ses lieutenants se veulent moins affirmatif : "Elle n’en parle jamais, mais il y a chez elle une soif de justice énorme, confie l’un d’eux. Personne ne l’imagine aujourd’hui dans un match retour, mais si l’occasion se présentait elle serait prête à y aller, avec une énergie intacte". Un autre confirme : "Elle ne s’interdit rien". Il y a quelques semaines, en petit comité, elle assumait juste "n’avoir pas renoncé à défendre ses idées". Dans une campagne présidentielle, ou autrement.
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