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Élisabeth Borne renonce à la direction de Renaissance : les dessous de son accord avec Gabriel Attal
L'ancienne première ministre renonce finalement à prendre les rênes du parti présidentiel, Renaissance. Gabriel Attal sera le seul candidat après avoir trouvé un " bon accord" avec sa désormais ex-rivale.
Elisabeth Borne et Gabriel Attal, le 14 octobre 2023
Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Duel fratricide évité. Elisabeth Borne laisse finalement le champ-libre à Gabriel Attal. Il devrait donc être le seul candidat pour devenir secrétaire général du parti Renaissance, ex-En Marche. Selon les informations de RTL, les deux anciens premiers ministres ont trouvé un accord pour éviter une guerre qui aurait divisé le parti. Élisabeth Borne prendra finalement la tête du Conseil national (une sorte de Parlement interne), et non pas la présidence du parti.
"Un accord équilibré qui permette plus de représentativités au sein des instances de Renaissance", indique un proche de l'ex-Première ministre. Ainsi, le camp Borne a obtenu "au forceps" des garanties de représentation au Conseil national, au bureau exécutif, au Conseil national d'investiture.
Elisabeth Borne avait pourtant été la première à faire acte de candidature le 21 août dernier avec la volonté de "rassembler de façon large" pour "préserver l'unité du parti", déclarait-elle. Renaissance doit tenir son congrès les 23 et 24 novembre pour renouveler son Conseil national, avant un vote le 7 décembre pour élire le nouveau secrétaire général du parti à la place de Stéphane Séjourné.
Pourtant, il y a encore quelques jours, les soutiens d'Elisabeth Borne étaient persuadés que la Normande ne lâcherait pas. "Elle ira jusqu'au bout", lançait une de ses fidèles, mi-octobre, "il n'y aura pas d'accord." Mais la pression aura été trop forte et la défaite quasi assurée pour l'ancienne patronne de la RATP.
Rampe de lancement pour 2027 ?
Gabriel Attal sera donc seul en lice dans la course à la tête de Renaissance, alors qu'il préside déjà le groupe Ensemble pour la République (EPR) à l'Assemblée. "Si Gabriel prend le parti en plus du groupe, c'est la fin du macronisme et le début de l'attalisme", acte un parlementaire Renaissance. "C'est le seul qui peut faire perdurer le mouvement comme Macron l'a pensé", assure-t-il.
Faire du parti une écurie en vue de la prochaine présidentielle ? C'est bien ce qui était reproché au plus jeune premier ministre de la Ve République par les soutiens d'Elisabeth Borne qui comptaient mettre l'accent sur le renouvellement de l'idéologie et le tissu local du parti.
"Personne ne s’imaginait Elisabeth Borne mener le combat pour 2027 !"
Un élu Renaissance
"On peut avoir toutes les bonnes idées possibles, mais si on a personne pour incarner, ça ne sert à rien !", rétorque un élu fervent soutien de Gabriel Attal. "Personne ne s’imaginait Elisabeth Borne mener le combat pour 2027." Mais avant de penser à 2027, le premier combat pour Gabriel Attal sera de relancer un parti qui ne compte plus que 8.500 adhérents.
