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Élections européennes : peut-on faire confiance aux sondages ?

PODCAST - La campagne des élections européennes a été rythmée par toute une série de sondages. À quelques jours des élections, c'est l'occasion de se pencher sur leur fiabilité.

Jordan Bardella, Valérie Hayer, Raphaël Glucksmann, Manon Aubry et François-Xavier Bellamy

Crédit : AFP

2 MINUTES POUR COMPRENDRE - Européennes : les sondages sont-ils fiables ?

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POLITIQUE - Européennes : que disent les sondages à quelques jours du scrutin ?

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Les sondages ont rythmé la campagne des élections européennes, donnant Jordan Bardella en tête des intentions de vote suivi par le duo Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann. Ces sondages ne donnent qu'une tendance qui peut parfois être surévaluée ou sous-évaluée.

Si on regarde en arrière, pour la dernière élection en 2019, les sondages donnaient la liste des Républicains, emmenée par François-Xavier Bellamy, autour de 13%. Il a terminé à 8,48%. C'est le chemin inverse pour l'écologiste Yannick Jadot. Donné autour de 8%, il a créé la surprise en arrivant troisième à 13,48%.

En 2009, même surprise avec le Parti socialiste, donné à 20%, et les Verts, donnés à 12%, se retrouvent tous les deux à 16,5% à l'issue du scrutin. En 2014, cette fois, c'est l'écart important entre les listes du Front national et du Parti socialiste qui avaient été sous-évaluées.

Comment expliquer de telles différences ?

Il faut d'abord prendre en compte le taux d'abstention qui complique la tâche des instituts de sondage. Il se situait entre 50% et 60% pour ces vingt dernières années aux Européennes. Pour les sondeurs, il est donc plus difficile d'anticiper des mouvements d'opinion sur un corps électoral qui se mobilise moins que pour d'autres élections.

En 2019 par exemple, une mobilisation des jeunes au tout dernier moment avait été sous-évaluée. Cette mobilisation était en partie dûe aux grèves et aux manifestations pour le climat, ce qui a pu profiter notamment à la liste Europe Écologie Les Verts de Yannick Jadot.

Les sondeurs sont confrontés à une autre difficulté : la campagne. Elle commence plus tard, elle s'imprime donc moins dans le paysage que celle d'une élection présidentielle qui commence parfois huit mois avant le scrutin. Les Français s'intéressent aux élections européennes dans les tous derniers jours de la campagne, ce qui rend leur vote plus difficile à anticiper.

Mais malgré toutes ces inconnues, les sondeurs ne se trompent pas totalement non plus. En 2019, ils avaient prédit la victoire du Rassemblement National, les difficultés du Parti socialiste mais aussi le vote non négligeable pour les petites listes comme Générations ou le Parti animaliste. Puis, à chaque élection, les sondeurs le rappellent : les sondages sont une photographie des intentions de vote d'un échantillon le plus représentatif de la population à un instant précis, ce ne sont pas des prédictions.

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