Il s’agirait de revenir à la situation d’avant la victoire de François Mitterrand, en 1981. Mitterrand avait abaissé l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, et réduit la semaine de travail à 39 h. Le passage au 35 heures, c’est à Martine Aubry qu'on l'attribue, en 2000 et 2002. Cela créerait un surcroit de travail dans le pays considérable.
Prenons d’abord la semaine de 40h, plus exactement l’hypothèse que ce soit 40 heures de travail payées. Autrement dit qu’on augmente les salaires de 10 à 12% en contrepartie de la suppression des RTT. Cela permettrait d’augmenter la production, sans doute pas de 12%, car il y a toujours de la perte en ligne.
Ce serait également un moyen d’augmenter les recettes de la sécu, les charges sociales, celles de l’impôt sur le revenu, et celles de la TVA puisqu’on ne consommerait plus. À la louche, cela représenterait 2 à 3 points de PIB de recettes en plus, ce qui épongerait la moitié du déficit de la France.
Cette décision ferait monter le chômage, au moins pour certains emplois et pour le court terme. Pourtant, sur le long terme, ce serait plus de revenus, plus de croissance et donc plus d’emplois. Après tout, c'est le travail des uns qui crée le travail des autres, d'après l'économiste Alfred Sauvy défendant toute activité productrice crée d'autres emplois.
Pour l'âge de départ à la retraite, tout dépend des modalités, il y a de nombreux paramètres. Mais, sur les seuls comptes des retraites, une année supplémentaire est un surcroit de recettes de dix milliards par an, à terme.
C’est ce qu’on a observé lorsque l'on a reculé de 60 à 62 ans, sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Ce ne sera pas le cas avec la réforme d'Emmanuel Macron, car les contreparties et les régimes dérogatoires sont importants.
Au total, ce serait donc une opération profitable pour l’économie et les comptes de l’état, il n’y a aucun doute. Revenir aux 40 heures et à la retraite à 65 ans permettrait aussi de financer les gigantesques dépenses qui nous attendent, comme celles de la sécurité militaire notamment.
Depuis plusieurs décennies, nous avons utilisé les dividendes de la paix pour travailler moins : travailler moins longtemps dans la vie et moins longtemps dans la semaine. Partout en Europe d’ailleurs, même si c’est plus marqué en France avec un âge de la retraite plus bas qu’ailleurs. La nécessité commanderait de faire marche arrière aujourd’hui. Mais comment trouver le consensus social pour le faire ? Voilà la question qui demeure en suspens.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte