ÉDITO - Première dame : "Finissons en avec cette coutume fort passéiste", demande Isabelle Saporta

Notre éditorialiste évoque la polémique de la vidéo du couple présidentiel pour remettre en question le rôle même de la première dame en France.

Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron dans les gradins du stade de France en avril 2023 (photo d'illustration)

Crédit : FRANCK FIFE / AFP

PREMIÈRE DAME - "Finissons en avec cette coutume fort passéiste"

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PREMIÈ RE DAME - "Finissons en avec cette coutume fort passéiste"

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Une vidéo polémique a été très commentée le 26 mai. On y voit le président de la République qui semble recevoir une gifle de son épouse. Au fond, cette histoire, au-delà du ridicule et du malaise de voir le président se faire humilier publiquement à un moment où il est censé porter haut les couleurs de notre pays à l'étranger...

Au-delà du ridicule et du malaise que suscite le fait qu'il soit obligé de s'en expliquer, de démentir les démentis de ses propres équipes qui avaient d'abord menti avant de parler d'une " chamaillerie"...

Au-delà du ridicule et du malaise de voir notre président une nouvelle fois insulter les Français en les traitant de "maboules", de "fada", à qui le caramel monte à la tête... La seule question qui vaille, c'est : pourquoi a-t-on encore besoin d'une première dame en 2025 ?

Et surtout, quand supprime-t-on enfin ce statut qui n'en est pas un et sur lequel on glose à chaque nouvelle élection présidentielle ? Chacun, ou plutôt chacune, car pour le moment, nous n'avons pas encore eu de premier monsieur, allant de sa petite rédaction poussive sur le rôle à lui attribuer. Sauf que la vraie modernité, ce serait de ne plus nous infliger une première dame de France dont on ne voit pas vraiment à quoi elle sert à part ramasser les pièces jaunes. Mission qui, si le garde des Sceaux parvient à supprimer l'argent liquide, ne devrait même plus exister dans un futur proche.

Finissons-en avec cette coutume passéiste. Désormais, dans un couple, chacun a sa vie professionnelle. Et on ne voit pas pourquoi il ou elle stopperait net sa carrière pour se mettre dans les pas de son mari, sa femme ou son ou sa partenaire. Par ailleurs, ça coûte un pognon de dingue. 310.000 euros en 2023 d'après la Cour des comptes, dans lesquels ne sont pas même comptabilisés les 4 agents nécessaires à traiter le courrier de la première dame, ni sa maquilleuse, ni sa coiffeuse.

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