ÉDITO - La Coupe du monde 2026, "une compétition de tous les excès", prévient Marie-Bénédicte Allaire

Avec une compétition répartie sur trois pays et seize villes, l'impact environnemental de la prochaine Coupe du monde s'annonce une nouvelle fois désastreux.

Le trophée de la Coupe du monde de football

Crédit : Kirill KUDRYAVTSEV / AFP

UN POINT C'EST TOUT - La Coupe du monde 2026, "une compétition de tous les excès"

00:01:42

La Coupe du monde 2026, "une compétition de tous les excès", prévient Marie-Bénédicte Allaire

00:01:42

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Après la victoire de l'Argentine dimanche 18 décembre, la page de la Coupe du monde au Qatar vient de se refermer. Avec elle, son lot de polémiques : corruption, mépris des droits humains, travailleurs immigrés exploités, mais aussi un bilan environnemental désastreux.

Côté polémiques, la prochaine Coupe du monde s'annonce elle aussi prometteuse. Car si rien n'est fait d'ici quatre ans, en 2026, ce sera une compétition de tous les excès avec non pas un pays organisateur, mais trois : les États-Unis, le Canada et le Mexique. Avec seize villes d'accueil, de Vancouver à Mexico, les rotations d'avion se compteront par centaines, tout comme les tonnes de kérosène dépensées.

Selon plusieurs études, l'impact environnemental d'une Coupe du monde réside d'abord dans le transport des supporters. Pour la prochaine, 5,5 millions de fans sont attendus dans des mégas stades. Sans parler des infrastructures à construire pour tous accueillir. La Coupe du monde 2026 a été conçue par la Fifa pour engranger un maximum d'argent, avec non plus 32 pays participants au tournoi, mais 48, et une explosion des droits de retransmission.

Cette fois, ce n'est pas deux mois avant le coup d'envoi, en juin 2026, qu'il va falloir venir pleurer et menacer de boycotter. Les citoyens, les associations et les dirigeants doivent dès à présent faire pression sur les pays hôtes et la Fifa, car tous les voyants sont au rouge pour la planète.

Il faut ainsi imaginer des solutions pour réduire drastiquement l'empreinte environnementale en 2026, mais surtout préparer l'après, 2030 et la suite. Repenser totalement le mode d'organisation des Coupes du monde avant qu'il soit trop tard pour les générations futures !

La rédaction vous recommande