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3 min de lecture
Le trafic SNCF sera perturbé par un appel à la grève.
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Dans ces affaires-là, je préfère ne pas dire des choses définitives comme : "j’en mets ma main à couper, il n’y aura pas de grève !" Le ministre des Transports s’est avancé il y a quelques semaines en disant : "il n’y aura pas de grève, ce n’est pas du tout dans la culture ouvrière." Il prend ses responsabilités.
Plus sérieusement, 95 euros par jour pour tous les cheminots qui travailleront davantage en raison des Jeux olympiques. Et c’est normal, il y a 300 trains supplémentaires par jour qui vont rouler, c’est plus de boulot qu’un été habituel, donc comme disait Nicolas Sarkozy, travailler plus c’est gagner plus.
Un cheminot pourra toucher jusqu’à 1.900 euros de prime, c’est-à-dire ce que vont toucher les policiers et les gendarmes. Plus une prime "garde d’enfants", pour trouver une nounou ou payer une inscription dans un centre aéré. Si on fait les calculs, ça devrait s’arrêter… Honnêtement, si les syndicats remettent en cause ces propositions, c’est qu’ils sont dans une posture.
J’insiste, la grève reste leur seul moyen de pression, et on en a eu une belle démonstration mardi et mercredi sur le RER D et les transiliens. Oui c’est ce qu’ils appellent une grève préventive pour mettre la pression tout juste avant la discussion d’hier sur les primes. Moi, j'appelle ça du chantage.
C’est de la prise d’otage des voyageurs, ils savent qu’ils ont un pouvoir de nuisance immense et ils le mettent à exécution sans arrêt. Alors qu’ils sont en négociations avec la SNCF depuis 7 mois.
Cela fait 7 mois qu’ils discutent de tout et ils ont obtenu beaucoup de choses : des augmentations de salaires, des améliorations de leurs conditions de travail, des primes logements, un accord sur les fins de carrières (qui a fait beaucoup de bruit et qui je le rappelle n’a pas été décidé par le PDG tout seul dans son coin, mais supervisé par Matignon à l’époque d’Élisabeth borne). Et durant ces 7 mois de discussions, il a aussi été question des primes Jeux olympiques.
Mais les syndicats ont pris l’habitude maintenant de faire grève avant toute discussion, et ils voulaient aussi la même chose que leurs collègues de la RATP, c’est-à-dire jusqu’à 2.500 euros de primes. Mais attention, à la RATP, les 2.500 euros, c’est uniquement pour 5 % des effectifs. Jean Castex, le PDG de la RATP, a surtout bichonné les conducteurs de RER et de métros qui desservent les sites olympiques et qui peuvent potentiellement bloquer le trafic. Jean Castex a surtout traité ceux qui risquent de faire grève.
Alors qu’à la SNCF, Jean-Pierre Farandou a préféré donner la même chose à tous les cheminots, les 50.000 cheminots qui travailleront pendant les JO, un traitement plus égalitaire. Si vous voulez, pour résumer, Jean Castex a fait de la politique et quand on fait de la politique, il y a de la surenchère, d’où les 2.500 euros. Éric Ciotti qui a déposé hier une proposition de loi pour privatiser la SNCF pour éviter les grèves… Ça aussi, c’est faire de la politique et donc être dans la surenchère !
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