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ÉDITO - Impôts : les prélèvements obligatoires n'ont jamais été aussi élevés en France qu'en 2022

François Lenglet revient sur la déclaration d'Emmanuel Macron au journal "Le Point", dans lequel il avance que les impôts ont baissé en France. En réalité, ce n'est pas vraiment le cas...

Emmanuel Macron, le 25 avril 2023
Crédit : GONZALO FUENTES / POOL / AFP
LENGLET-CO - Impôts : les prélèvements obligatoires n'ont jamais été aussi élevés en France qu'en 2022
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François Lenglet - édité par Mathieu Terzaghi
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Les impôts ont baissé. C'est ce qu'affirme Emmanuel Macron dans son entretien au Point, paru le 23 août. Alors, est-ce que cela se vérifiera sur votre compte en banque à la fin du mois ? Eh bien, pas vraiment...

Avant toute chose, en matière d'impôts, l'outil le plus pertinent est le taux de prélèvements obligatoires. Selon l'INSEE, en 2022, il s'élève à 45.4% des richesses créées dans le pays, sous forme d'impôts, de taxes et de cotisations. C'est le chiffre le plus élevé de l'histoire du pays. Une somme record, et ce n'est pas tout...

En effet, il faut ajouter à cette part de prélèvements le déficit public, qui est de 125 milliards d'euros pour l'année 2022. Ce déficit constitue en réalité une réserve d'impôts à payer plus tard, quand il faudra rembourser les échéances de l'État. En prenant en compte ce déficit, la barre des 50% de prélèvements devrait être dépassée. 

Mais alors, comment le président de la République peut-il affirmer qu'il a baissé les impôts de plusieurs dizaines de milliards d'euros, si ce n'est pas vrai ? De fait, il a supprimé la taxe d'habitation, mais la baisse est contrariée par le rendement croissant des autres impôts. Globalement, le solde général est au désavantage du contribuable, qui paye plus que sous François Hollande en 2013, un moment où les prélèvements étaient élevés également. Cela s'explique par la reprise économique, qui a permis d'augmenter les recettes fiscales. Dans le même temps, un tour de passe-passe a eu lieu d'un impôt à l'autre. 

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Par exemple, la taxe d'habitation a bien été supprimée, mais la taxe foncière explose dans plusieurs communes : de plus de 20% à Metz jusqu'à 52% à Paris, les résidences secondaires et les logements vacants sont la cible d'un transfert de la taxe. Ce transfert dessert les propriétaires, en faveur des locataires.

Surtout, une bonne partie de ces hausses ont été décidées par l'État. Les bases cadastrales, qui permettent de calculer la taxe foncière, ont connu une hausse de 7% cette année, décidée par Bercy. Et ce n'est pas fini, puisque le ministère de l'Économie et des Finances a autorisé 2.000 communes à augmenter de 60% la taxe d'habitation sur les résidences secondaires... Au final, l'addition est salée pour le contribuable. 

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