Il a raison, personne ne peut le nier. Il y a une réalité de la menace russe. Moscou joue depuis des années à tenter de déstabiliser la France, l’Europe, les États-Unis. Toutes les démocraties en fait. On en a eu l’illustration au moment de la campagne présidentielle américaine de 2016. L’ingérence russe a été parfaitement établie, même si la collusion entre Trump et les Russes, elle, n’a pas permis de fournir des preuves.
Au mois de mai dernier, c'était la présidente de la commission européenne Ursula Von der Layen qui mettait en garde contre les manipulations. Manipulations, menaces, désinformation qui viennent aussi de pays comme la Chine, et L’Azerbaïdjan, très agressif.
En raison des Jeux olympiques, c’est un formidable terrain de jeu pour tenter de déstabiliser la société, pour jeter de l’huile sur le feu, et surtout provoquer l’indignation des citoyens à l’égard des institutions, du pouvoir. On a eu droit à des graffitis de poissons à 3 yeux pour mettre en doute la qualité de l’eau de la Seine où vont se dérouler des épreuves olympiques.
On a eu aussi des tags signalant la possible chute de balcons, avec les anneaux olympiques, et à de faux articles alertant sur des migrants clandestins dont la présence menaçait les JO. Mais il n’y a pas que les Jeux olympiques. Tout est objet d’instrumentalisation, comme les débats sur le conflit entre Israël et le Hamas.
Les mains rouges sur le mémorial de la Shoah, c’est la Russie qui est derrière. Les étoiles de David taguées sur les murs, aussi, tout remonte vers plusieurs comptes Twitter pilotés par un organisme de désinformation russe. Puis souvenez-vous toutes ces attaques cyber, contre des hôpitaux, des entreprises, les divulgations de données, les demandes de rançons. Ce n’est pas du cinéma tout ça, même si on dément en bloc à Moscou.
Mais il a raison de nous faire peur, pour renforcer notre vigilance, pour ne pas tomber dans le panneau. Il a raison de dire que la question de notre défense face aux ingérences étrangères, c’est un sujet éminemment européen.
C’est aussi l’occasion pour lui de décrédibiliser les deux partis pro-russes de notre échiquier politique : le Rassemblement national et une partie des Insoumis. Disons que l’argument de la menace russe est à la fois une réalité, mais il n’est pas anodin sur un plan plus politique.
Maintenant, est-ce que l’actualité internationale, les menaces étrangères de déstabilisation vont beaucoup jouer sur les élections européennes de dimanche ? On peut en douter quand on sait que la première préoccupation de français est le pouvoir d’achat.
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