Brigitte Macron a dénoncé l’agression de son petit-neveu en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites. L’épouse du président a pointé du doigt "la lâcheté, la bêtise et la violence des agresseurs". Brigitte Macron a d’ailleurs toujours redouté que l’on s’attaque à sa famille. Et je trouve que Brigitte Macron est polie, bien élevée. Parce que ce qu’ont fait ces gens, c’est de la sauvagerie, c’est abject. Car tabasser à plusieurs un jeune homme à coups de poings et de pieds, parce qu’il est de la famille des Macron, c’est bestial.
Et je dirai la même chose si cela avait été le fils de Jean-Luc Mélenchon ou de Marine Le Pen. Marine le Pen dont la famille a d’ailleurs été attaquée : elle avait 8 ans quand une bombe a explosé devant le domicile de ses parents. Mais cette violence, qui chaque jour monte d’un cran, n’est pas le seul fait de gens qui agitent des casseroles. Elle est aussi la conséquence d’une partie de la classe politique qui hystérise de plus en plus le débat.
Lorsqu’on est un élu, on ne joue pas avec des menaces de mort.
Alba Ventura
C’est-à-dire que lorsqu’on est un élu, on ne joue pas avec des menaces de mort. Comme ces élus de La France Insoumise, qui collent le portrait du président sur un ballon comme une tête qui roule, ou qui scandent "Louis XVI on l’a pendu, Macron on peut recommencer", ou qui apprennent sur TikTok à siffler le chef de l’État. De la même manière, à l’extrême-droite, quand on est un élu, on dénonce les agissements, les intimidations de ces groupes d’ultra-droite qui veulent faire régner la peur. Un élu qui se respecte, ne souffle pas sur les braises. Il s'oppose, il critique, il chahute, il conteste, il blâme, mais il n’encourage pas l’escalade.
Oui, mais on est au-delà dès lors que la violence politique ne reste pas contenue dans un hémicycle, ou dans une manifestation. Dès lors qu’elle déborde, elle devient dangereuse. Et si les politiques ne condamnent pas ces violences, s’ils applaudissent aux effigies du président brûlé ou pendu, s’ils remettent sans cesse en cause la légitimité du pouvoir, s’ils ne cessent de comparer notre démocratie à une dictature ou à la monarchie.... Alors on en arrive à des manifestants qui attaquent physiquement un jeune homme qu’ils considèrent comme un membre de la famille royale. C’est complètement fou. Nous ne sommes pas en 1788 à la veille de la Révolution française, Emmanuel Macron n’est pas un monarque de droit divin. Il est élu de manière démocratique.
Et il serait bon de la défendre, cette démocratie représentative, de défendre le vote, et la non-violence. J’ai encore en tête les paroles de Robert Badinter, invité de l’émission C à vous sur France 5 et interrogé sur le climat politique, avec ces manifestants qui brandissaient la tête d’Emmanuel Macron au bout d’une pique. Robert Badinter expliquait que ce geste était inadmissible car "derrière le symbole il y a la pulsion, et la pulsion c’est la haine et la volonté de détruire physiquement l’adversaire." L’ancien garde des Sceaux expliquait qu’il "fallait refuser la violence physique, refuser l’agression des êtres humains, refuser la symbolique de la mort. Et ceux qui s’abandonnent à ça sont hors de la démocratie."
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