Au soir de la première interdiction d'un spectacle de Dieudonné, à Nantes jeudi soir, Manuels Valls avait remporté une première victoire. "La République a gagné", avait alors lancé le ministre de l'Intérieur. Mais le bras de fer avec l'humoriste n'est pas gagné pour autant.
La catastrophe a été évitée pour la place Bauveau. Car si le Conseil d’État n'avait pas annulé la décision du tribunal administratif de Nantes, c'eut été un désastre. Mais de là à parler de victoire, il y a un pas, qu'il faut se garder de franchir trop vite.
Ladite "victoire" est juridiquement fragile. Elle est fondée sur la double notion de trouble futur à l'ordre public et d'atteinte future à la dignité de la personne humaine.
Une sorte de principe de précaution appliqué par le Conseil d’État, qui fera sans-doute jurisprudence en France. Mais il est fort peu probable qu'il passe la barre de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), très pointilleuse sur le chapitre de la liberté d'expression.
Manuel Valls, qui voulait sans doute redorer son image de républicain après l'affaire Leonarda, a décidé de s'engager sur le terrain plus spectaculaire de l'affrontement public avec Dieudonné. Pour l'instant il s'en sort plutôt bien. Mais il a ouvert une boîte de Pandore, dont les démons, demain, pourraient se réveiller.
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