"Je vous l'annonce ce matin, non pas la fermeture mais la suspension de cet abattoir afin que toute la lumière soit faite pour que les gestionnaires de l’abattoir puissent proposer des mesures correctives le plus vite possible. Et dès que des mesures correctives seront proposées, cet abattoir pourra reprendre son fonctionnement." Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a annoncé au micro de RTL, vendredi 28 février, la suspension d'un abattoir en Dordogne suite à la diffusion d'une vidéo de l'association L214.
Le ministre rajoute : "Les sujets des abattoirs sont toujours des sujets difficiles à aborder. On abat des animaux, il y a du sang... Il y a des gens qui veulent supprimer tout cela, qui veulent arrêter les élevages, qui veulent arrêter les abattoirs. Nous, nous faisons en sorte que tout se passe le mieux possible, qu'il y ait de la transparence."
La vidéo de L214 a d'abord jugé les conditions d'abattement des animaux comme conformes. Mais pour Didier Guillaume : " Ce n'est pas à partir d'une vidéo qu'on travaille sur les conditions dans un abattoir. Immédiatement j'ai interrogé mes collaborateurs dans la minute où j'ai vu cette vidéo et l'administration départementale nous a dit qu'il n'y avait pas de non-conformité, donc j'ai avancé qu'il n'y avait pas de non-conformité."
Cependant, "la polémique a enflé et je me suis aperçu qu'il fallait aller plus loin. J'ai donc diligenté deux enquêtes. Une première enquête d'abord sous la bridage nationale vétérinaire pour aller à nouveau voir cet abattoir (...) pour connaître la réalité des faits (...). Et la deuxième enquête, interne à mon ministère (...). Nous avons besoin de comprendre pourquoi ce mail est parti, comment il est arrivé."
Il précise : "La brigade nationale vétérinaire s'est rendue sur place parce que la qualification de non-conformité ne se fait pas sur des vidéos mais sur du concret. À la lecture des premiers éléments qui me sont remontés hier soir, les deux experts nationaux du ministère mettent en évidence des problèmes de formation des salariés de l'abattoir. Il semblerait que les problèmes de formations aient pu jouer un rôle dans cette situation. Par conséquent, ce matin, j'ai décidé de suspendre l'agrément de cet abattoir. C'est quelque chose des très important."
Le ministre continuera d'informe "régulièrement, en toute transparence" au sujet de cet abattoir en Dordogne.
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