Au lendemain de la manifestation qui a fait 61 blessés parmi les forces de l'ordre et une trentaine côté manifestants, Gérald Darmanin a annoncé le maintien sur le site des bassines de Sainte-Soline de "plus de 1.000 gendarmes". Le ministre de l'Intérieur a ainsi affirmé sa "volonté qu'aucune ZAD (Zone à défendre) ne s'installe dans les Deux-Sèvres comme ailleurs en France".
Estimant, lors d'une déclaration, que les gendarmes mobilisés ce week-end (de 1.600 à 1.700) avaient "fait leur travail, de faire respecter l'État républicain", le ministre de l'Intérieur a dénoncé "l'écoterrorisme" dont ont fait preuve, à ses yeux, une partie des manifestants - "une quarantaine de fichés S, de l'ultra-gauche radicalisée (...) qui veulent le désordre et le chaos".
Les manifestants s'opposent à la création d'une réserve d'eau à Sainte-Soline par 400 agriculteurs réunis dans la Coop de l'eau, pour "baisser de 70% les prélèvements en été", dans cette région encore soumise à des restrictions d'irrigation après une sécheresse estivale hors norme. Les opposants dénoncent des "méga-bassines" réservées à de grandes exploitations céréalières tournées vers l'exportation et défendent la mise en place d'autres mesures pour mieux partager et préserver l'eau - agroécologie, changement de cultures, retour des prairies...
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