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Détenus radicalisés : Belloubet admet "des failles" dans leur prise en charge

La ministre la Justice s'est exprimée sur la gestion des détenus radicalisés après l'attaque de la prison de Condé-sur-Sarthe. Bien qu'elle reconnaisse l'urgence d'une "inspection" poussée du système actuel, elle maintient que les prisons françaises disposent d'une "vraie sécurité".

La ministre de la Justice et garde des Sceaux Nicole Belloubet à Condé-sur-Sarthe

Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Joanna Wadel & AFP

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La garde des Sceaux Nicole Belloubet a reconnu, ce mercredi 6 mars, qu'il y avait "encore des failles" dans la gestion des détenus radicalisés, au lendemain de l'agression de deux surveillants dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon (Orne). "Manifestement il y a encore des failles et je suis là pour y remédier", a déclaré la ministre sur RMC

Mardi, vers 9H45, Michaël Chiolo, un détenu de droit commun de 27 ans, a grièvement blessé deux surveillants avec un couteau en céramique, avant de se retrancher pendant près de dix heures dans l'unité vie familiale de la prison avec sa compagne, qui a été tuée dans l'assaut policier.  

Nicole Belloubet a demandé dès mardi une "inspection" pour "faire la lumière" sur l'agression, qualifiée de "lâche attaque terroriste". L'étude est destinée à déceler les failles du système actuel, "Si j'ai demandé une inspection, c'est précisément pour voir à chaque moment où sont les failles de notre système et prendre les mesures qui s'imposent. Il ne me semble pas pensable que l'on puisse entrer en détention avec des objets qui ne puissent pas être détectés", a expliqué la garde des Sceaux.  

Dispositif renforcé autour des 1200 détenus radicalisés

Malgré les critiques, Nicole Belloubet reste convaincue que le problème de la radicalisation en prison n'a pas été "sous-estimé". Elle assure qu'il est pris "à bras le corps". Mais admet que certaines procédures doivent être renforcées, "On peut parfaitement exiger qu'il y ait une fouille et que si la personne s'y refuse, elle ne rentre pas en prison. Il faut expertiser ce problème-là", a-t-elle ajouté.  

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Sur plus de 70.000 détenus en France, quelque 500 personnes sont incarcérées pour des faits de terrorisme et 1.200 prisonniers de droit commun ont été identifiés comme "radicalisés", qui ont tous vocation à passer par des quartiers d'évaluation de la radicalisation (QER), a rappelé la ministre de la Justice.  

"Nous avons commencé l'année dernière (...) l'ensemble de 1.200 détenus radicalisés vont faire l'objet d'une évaluation et d'un placement adapté.", a souligné Nicole Belloubet. Quant aux doutes sur la sécurité carcérale, la ministre a tenu à préciser : "Je ne peux pas laisser dire qu'il n'y a pas de sécurité dans les prisons. A Vendin-le-Vieil, il y a une vraie sécurité, à Condé, il y a une vraie sécurité. S'il y a des choses à améliorer, nous allons les améliorer et les prendre en charge", a-t-elle assuré.  

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