Son chiffre sur le nombre de personnes qui dorment dans la rue en Île-de-France avait provoqué une vague d'indignation. Sur France Inter le 30 janvier dernier, Julien Denormandie avait estimé à 50 le nombre d'hommes isolés sur l'ensemble de la région parisienne, une estimation très en dessous de la réalité.
Le secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche 11 février, a rectifié en expliquant qu'il s'agit "du nombre de personnes qui appellent le Samu social de Paris en fin de journée et à qui on dit ne pas être en capacité d'offrir un logement d'urgence".
"Ce chiffre, évidemment, ne correspond pas au nombre de personnes qui dorment dans la rue", a reconnu Julien Denormandie. "Je m'en veux de ne pas avoir été assez explicite", a-t-il aussi regretté. Selon Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, interrogé dans le JDD, "2.000 à 3.000 personnes" sont "durablement à la rue à Paris". Un chiffre que ne contredit pas le secrétaire d'État.
Aucun gouvernement n'a ouvert autant de places d'hébergement d'urgence
Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires
L'ancien président de la SNCF dénonce ainsi "une volonté politique de minorer le nombre de SDF". En réponse, Julien Denormandie met l'accent sur l'action du gouvernement pour prendre en charge les 143.000 SDF dénombrés en France.
"On
a fait des efforts considérables, aucun gouvernement n'a ouvert autant de
places d'hébergement d'urgence, ce sont plus de 13.000 depuis début novembre, a
précisé le secrétaire d'État. Si vous prenez le dispositif d'hébergement
d'urgence et celui d'accueil des demandeurs d'asile, ce sont plus de 220.000
places qui sont ouvertes, l'équivalent de la ville de Rennes."
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