Denis Baupin est au cœur d'une affaire qui secoue la classe politique française, ce lundi 9 mai. Le député écologiste est en effet accusé par huit femmes d'agression et harcèlement sexuels. Le malaise est d'autant plus grand que personne n'aurait soupçonné le compagnon d'Emmanuelle Cosse, qui avait participé il y a quelques semaines à une opération pour défendre les droits des femmes. L'élu apparaissait avec du rouge à lèvre en compagnie d'autres parlementaires masculins. L'opération visait à dénoncer les violences sexuelles.
Olivier Falorni, le député de Charente-Maritime, se dit révolté par ces révélations. "Ça me met en colère d'apparaître à côté de Denis Baupin sur une photo qui avait vocation à dénoncer l'inverse de ce qu'il a pratiqué", a affirmé le parlementaire. Certains hommes politiques craignent que les agissements supposés de Denis Baupin entachent l'ensemble de la classe politique. "Quand il y a des faits, il faut qu'ils soient précis. Il ne peut y avoir de capacité à englober tout le monde, à dire que tout le monde faisait la même chose", a tenu à clarifier Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
L'Assemblée nationale apparaît parfois comme un lieu de machisme ordinaire, où les réflexions lourdingues et les petites allusions graveleuses sont légion. Il n'est d'ailleurs pas sûr que tous les politiques aient pris conscience de l'ampleur du problème. C'est par exemple le cas d'un député Républicain. Interrogé sur l'affaire Baupin, il a répondu sérieusement aux journalistes : "Moi je ne parle que des sujets importants, pas des histoires de bonne femme".
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