Lisbonne : les causes de l’accident de funiculaire révélées

Tous les contrôles avaient été effectués. Pourtant, le funiculaire de la Gloria a déraillé, mercredi 3 septembre, dans les rues de Lisbonne (Portugal). 16 personnes sont mortes, dont une Française, dans ce qui semblait déjà être un accident. Mais comment cette infrastructure emblématique de la capitale portugaise a-t-elle pu dévaler la rue, en pente raide, avant de s’écraser contre un immeuble ?


Après trois jours d’enquête, le Bureau d’enquête sur les accidents aériens et ferroviaires (GPIAAF) a conclu que le déraillement du funiculaire a suivi "la déconnexion du câble entre les deux cabines" qui étaient reliées. "L'inspection visuelle programmée, réalisée le matin du jour de l'accident, n'a détecté aucune anomalie sur le câble", précisent par ailleurs les enquêteurs de cette agence publique chargée d'une enquête.

Avant l’accident, plusieurs signalements avaient été réalisés par des syndicats. Ils pointaient des problèmes d’entretien des lignes. Selon les premiers élements de l'enquête, le choc de l'accident "s'est produit à une vitesse de l'ordre de 60 km/h" et "tous ces événements se sont déroulés en moins de 50 secondes".

"Les cabines sont connectées entre elles par un câble qui équilibre leur poids via une grande roue réversible située au sommet de la Calçada da Glória dans un compartiment technique souterrain", décrivent aussi les enquêteurs, soulignant que la câble reliant les deux wagons était enterré.

Ce drame a été qualifié d’une "des plus grandes tragédies humaines de notre histoire récente" par le Premier ministre portugais, Luís Montenegro. Une journée de deuil national a été décrétée par le gouvernement portugais et a eu lieu jeudi, le lendemain du drame. Emmanuel Macron a réagi à cet accident mortel sur son compte X peu après le drame : "Les Français s’associent au deuil des Portugais après le tragique accident de funiculaire à Lisbonne. Nos condoléances aux familles endeuillées et notre solidarité avec le Portugal", écrivait-il.