Faut-il réintégrer les soignants non-vaccinés dans nos hôpitaux ? La question est désormais posée avec les difficultés de fonctionnement de nos services. Pour l’heure, le ministre de la Santé, François Braun y est opposé, tout comme Emmanuel Macron.
Invité de RTL ce mercredi 23 novembre, Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, "souhaite réconcilier les soignants avec le système de santé". Cela "devrait être la priorité de nos politiques. On continue de stigmatiser sur la poignée de soignants qui ne souhaitent pas se faire vacciner, quelle que soit leur raison. C'est à mon avis une mauvaise position de la part des pouvoirs publics. Sur le plan médical, ça ne tient plus vraiment la route", a-t-il expliqué.
Ces soignants non-réintégrés pourraient-ils être des renforts utiles ? "On a besoin de tout le monde même non-vaccinés. Aujourd'hui, c'est à peine un tiers des soignants qui ont eu leur rappel. Donc on sait bien que la vaccination contre la grippe ne protège pas de façon éternelle", a poursuivi le médecin.
Le vaccin protège
Philippe Juvin, député LR des Hauts-de-Seine et chef des urgences à l'hôpital Pompidou
Au micro de RTL, Philippe Juvin, député LR des Hauts-de-Seine et chef des urgences à l'hôpital Pompidou, estime que réintégrer les soignants non-vaccinés "serait une faute". "L'idée, c'est que quand vous êtes vaccinés, vous avez moins de chance d'être infectés. Le vaccin protège. Donc quand vous êtes vaccinés, vous êtes moins souvent malades. Quand vous êtes moins souvent malades, vous transmettez moins cette maladie à vos patients", a-t-il détaillé.
Philippe Juvin prend l'exemple de sa grand-mère de 90 ans. "Je préfère qu'elle soit, avec toutes ces pathologies, soignée par quelqu'un qui n'a pas le coronavirus et pour ne pas l'avoir, il vaut mieux être vacciné". Selon lui, l'argument qui consiste à dire que cela va aider les services en sous-tension est faux. "Il y a moins de 1.000 infirmières ou infirmiers qui ne sont pas vaccinés, c'est-à-dire dix par département. Donc ce n'est évidemment pas ça qui va sauver l'hôpital public".
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