Après avoir débattu sur la durée du temps de travail, la GPA ou encore la politique pénale, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés sur l'Europe, sujet de discorde entre les deux candidats, lors du débat de l'entre-deux-tours de la présidentielle, mercredi 3 mai. Favorable à un Frexit (sortie de la France de l'Union européenne, ndlr), la candidate du Front national a affirmé : "l'économie britannique ne s'est jamais aussi bien portée" depuis le Brexit. Une allégation difficile à vérifier puisque la sortie de l'UE du Royaume-Uni n'est pas encore effective.
Le Fonds monétaire international (FMI), qui avait rendu ses prévisions publiques en octobre dernier, anticipe une baisse de la croissance du Royaume-Uni pour 2017. Toutefois, les vrais impacts de ce Brexit devraient être visibles une fois que le pays sera réellement sorti de l'UE, soit en 2019, selon Pauline Schnapper, professeure de civilisation britannique à l’Université Paris 3 à la Sorbonne Nouvelle dont les recherches portent sur le Royaume-Uni dans la mondialisation, rapporte le site rattrapages-actu.fr.
Si certains affirment que la croissance britannique est en hausse depuis le Brexit, il faut remettre ces résultats dans leur contexte. En effet, la croissance du Royaume-Uni était passée de 0,3% à 0,6% dès le mois d'avril 2016, soit deux mois avant le Brexit, avant de se stabiliser à 0,6% lors des deux derniers trimestres 2016, selon les chiffres de l'Office for National Statistics, l’institut national des statistiques au Royaume-Uni. De plus, si la croissance annuelle outre-Manche a légèrement augmenté en 2016 pour atteindre les 2 %, elle était toutefois en baisse par rapport aux années précédentes. En effet, elle s’élevait à 3,1 % en 2014 et à 2,2 % en 2015, précise rattrapages-actu, cité par Le Monde.
De plus, les prévisions des économistes ont été plus optimistes que ce que révèlent les premiers chiffres de la croissance puisque l'économie britannique n'a progressé que de 0,3% au premier trimestre 2017, selon l'Office for National Statistics. C'est le du PIB le plus faible enregistré depuis un an, et beaucoup moins que la progression constatée en fin d'année dernière (+0,7 % au 4ème trimestre 2016), notait le journal Les Échos, le 28 avril dernier.
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