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Bruno Le Maire à Paris le 13 octobre 2016.
Crédit : NICOLAS MESSYASZ/SIPA
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Les relations ne sont pas vraiment au beau fixe entre le gouvernement et les indépendantistes corses. En visite sur l'Ile de Beauté, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, alors en réunion publique avec des acteurs économiques de l'île, avait pourtant tenu à "remercier les présidents Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni d'être venus échanger pour donner un nouvel élan à l'économie corse".
C'était sans compter le communiqué publié au même moment du président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni. "Quelques minutes seulement de réunion ont suffi à constater l'inutilité de cette nouvelle visite ministérielle", a-t-il écrit, ajoutant que "cette énième visite ne relevait pas d'une démarche sincère et constructive mais d'une nouvelle mise en scène médiatique visant à faire croire que Paris est attentif à la situation de la Corse".
Si je tends la main ce n'est pas pour me la faire mordre
Bruno Le Maire
Piqué, Bruno Le Maire a souhaité répondre "d'homme à homme" aux responsables nationalistes de l'île lors de cette réunion publique à laquelle assistait Gilles Simeoni mais pas Jean-Guy Talamoni, du fait justement de son mécontentement vis-à-vis du ministre. "Moi je suis prêt à faire ce pari historique d'une nouvelle donne économique et fiscale pour la Corse", a affirmé Bruno Le Maire. "Je vous tends la main ! Mais les choses doivent être claires entre nous, si je tends la main ce n'est pas pour me la faire mordre", a-t-il ajouté.
"Je passe 45 minutes avec lui (Jean-Guy Talamoni, ndlr), nous avons une discussion constructive et à peine 30 minutes plus tard sur les réseaux sociaux on dit que c'est du trompe l'oeil et que ça ne sert à rien, dans ce cas là vous rentrez chez vous et je reste chez moi et personne n'ira nulle part", a-t-il tranché.
Interrogé par les journalistes sur le communiqué du président de l'Assemblée de Corse, Bruno Le Maire a dit qu'il "ne le comprenait pas": "Il n'y a pas de place aujourd'hui dans la situation économique où je trouve la Corse pour le double jeu, pour le calcul politique", a-t-il affirmé. Une déclaration qui n'a pas vraiment plus à l'intéressé.
Dans un second communiqué, il juge "l'expression 'double-jeu' étrange compte-tenu de faits extrêmement simples : lors de la réunion, je lui ai posé des questions très claires en particulière s'il était prêt à s'engager dans la discussion autour d'un statut fiscal et social. Sa réponse négative m'a conduit à considérer qu'il n'existait aucune marge de négociation.(...) J'en ai tiré les conséquences en n'allant pas assister au rendez-vous" suivant, a-t-il expliqué.
Jean-Guy Talamoni a affirmé qu'il n'y avait "aucune forme de double-jeu. Je crois être plutôt connu pour la clarté de mes engagements et de mes prises de position, y compris par ceux qui ne les partagent pas", a-t-il conclu.
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