Après une campagne et plusieurs débats, les adhérents Les Républicains commencent à voter mercredi 1er décembre pour désigner leur candidat à la présidentielle. Impossible, à ce stade, de se faire une idée du résultat.
Lorsqu'on interroge des élus LR, dans différentes régions, à la direction du parti... Personne n'y voit clair. Il y a un mois, beaucoup étaient formels et voyaient Michel Barnier l'emporter. Sauf qu'à quelques jours du vote, et après trois débats, un ancien ministre résume ainsi la situation : "on ne peut pas dire qui va gagner, ni qui seront les deux finalistes".
Selon un député, "ça se joue à quatre", sur cinq candidats donc. Personne ne voit Philippe Juvin au second tour, et ce malgré une bonne campagne. Mais à cette exception près, toutes les configurations sont imaginées.
Xavier Bertrand, celui qui se prépare à la présidentielle depuis des années, est le mieux placé dans les sondages. "Je tomberais vraiment de l'armoire s'il n'était pas au second tour", confie un de ses lieutenants. Tout le monde chez LR n'en est pas si sûr. "C'est notre meilleure chance, mais il n'a pas su s'imposer comme incontestable" s'inquiète un cadre.
Valérie Pécresse ? "Elle a fait une vraie remontada grâce aux débats", assure un dirigeant. Un de ses soutiens veut croire que "arithmétiquement, elle a un avantage" : la force de frappe de sa région, l'Île-de-France, avec ces plus de 35.000 militants. Sauf que Francilien ne veut pas dire mécaniquement pro-Pécresse.
Quid de Michel Barnier, le favori d'il y a un mois ? Les débats lui ont fait perdre des points, à en croire de nombreux élus, mais difficile d'en mesurer l'ampleur. Les patrons de fédérations sondent leurs militants, et ils ont des retours disparates. "Ça va pas le faire face à Macron", disent les déçus, quand d'autres applaudissent "Barnier, la force tranquille".
L'outsider, c'est Eric Ciotti. Il a su parler aux militants avec un discours droitier assumé. "Tout est possible, même la victoire de Ciotti !", lâche un sénateur. Un ténor relativise : "il partait de très bas, et il a un plafond car personne ne l'imagine président".
Si ce scrutin est aussi incertain, c'est parce que le corps électoral est insondable. près de 150.000 adhérents, dont 70.000 qui ont débarqué ces deux derniers mois. Cela veut dire que ces nouveaux adhérents représentent quasiment la moitié des votants. Les cadres LR ne les connaissent pas tous, difficile de savoir où iront leur voix.
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