La troisième conférence sociale du mandat de François Hollande s'ouvre ce lundi 7 juillet, dans l'après-midi. Le climat est tendu. Après le Medef, c'est au tour des syndicats de menacer de ne pas s'asseoir à la table des négociations.
François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, s'est toutefois montré rassurant au micro de RTL : "Il y a des postures, de la tension (...) mais le dialogue social marche en France", a-t-il affirmé. Il fait un distinguo entre "les positions nationales" et "la réalité du terrain". "Il y a 40.000 entreprises qui ont passé des accords", a-t-il précisé pour illustrer l'entente entre patronats et syndicats, appelant "tout le monde à discuter, à dialoguer et surtout à faire des propositions".
Le report du compte pénibilité n'est pas un cadeau au patronat
François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social
Une des raisons pour lesquelles il existe des tensions entre le Medef, les syndicats et le gouvernement est le compte pénibilité. Manuel Valls en a reporté la mise en place pour la majorité des salariés concernés, à la demande du Medef, entraînant ainsi l'indignation des syndicats.
Pour François Rebsamen, ce report "n'est pas un cadeau au patronat". Il était, selon lui, nécessaire pour la bonne mise en oeuvre de ce compte. "Pour que ça puisse s'appliquer réellement dans les petites entreprises, le bâtiment, c'est très compliqué donc on veut le simplifier", a-t-il expliqué.
François Rebsamen affirme que chaque conférence sociale a permis une avancée. "La première conférence sociale était sur le problème de la compétitivité des entreprises (...). Depuis, des mesures ont été prises comme le crédit d'impôt aux entreprises. Dans la deuxième, il y a eu la création d'un compte personnel de formation", a-t-il détaillé.
De cette troisième conférence sociale, François Rebsamen attend des mesures quant à l'apprentissage : "Le chômage des jeunes c'est la gangrène de notre société (...), il faut que les partenaires sociaux nous fassent des propositions pour l'apprentissage".
Même si cela passe par l'absence de charge pour la patronat ? "Pourquoi pas", a répondu le ministre. Mais il appelle surtout l'ensemble des secteurs et entreprises à s'ouvrir aux apprentis.
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