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François Hollande au festival Séries Mania 2025.
Crédit : Sameer Al-DOUMY / AFP
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Parti pour censurer, sauf... Quelques heures avant la conférence de presse de François Bayrou, consacré notamment au budget, François Hollande ne veut pas condamner le soldat Bayrou par une "censure immédiate" du gouvernement. Invité de Franceinter ce lundi 25 août, le député socialiste de Corrèze, a déclaré : "Je ne dis pas que la censure n'est pas à un moment envisageable, elle est aujourd'hui probable, mais s'il doit y avoir un dialogue, il faut qu'il soit poursuivi jusqu'au bout" de la discussion budgétaire à l'automne.
En laissant la porte des négociations entrouverte, François Hollande donne ainsi la possibilité au Premier ministre de revoir sa copie. Mais les temps ont changé pour le locataire de Matignon en sursis. Si le Parti socialiste lui avait permis d'éviter la censure jusqu'à présent, les députés de gauche pourraient appuyer sur le bouton au moment de la rentrée parlementaire.
En attendant, le Parti socialiste a fait savoir qu'il présentera son propre budget "dès le début de la rentrée en septembre". "Nous souhaitons que ce soit la base de discussion avec le gouvernement", indiquait le député socialiste Philippe Brun à Franceinfo le 14 août dernier.
Parmi les premières pistes dévoilées par les socialistes : le plan d'économies de près de 44 milliards d'euros "doit être réduit" d'environ "la moitié". Comment ? L'ancien président de la République lui suggère fortement de "revoir la répartition des 43,8 milliards d'économies demandées". "S'il n'y a pas de rectifications sur le plan de la fiscalité du patrimoine, si les entreprises ne sont pas mises à contribution (…) alors oui, je ne vois pas comment il peut échapper à ce résultat (la censure, ndlr)", a-t-il prévenu.
Autre demande du PS : "Mettre à contribution ceux qui ont profité de la crise", en l'occurrence "les grandes fortunes qui ont été totalement exonérées d'efforts", via "une contribution différentielle sur les hauts patrimoines, qui permette d'éviter les optimisations fiscales", demandait Philippe Brun.
Sans dévoiler le contenu des potentielles annonces qui seront faites lors de sa conférence de presse, François Bayrou s'est montré ouvert à la discussion. "Les mesures peuvent toutes être discutées", a indiqué le Premier ministre auprès de l'AFP. "J'ai dit que j'étais prêt à entendre d'autres propositions ; sur les jours fériés, par exemple, peut-être d'autres dates sont-elles possibles. Mais la seule chose pour moi qui n'est pas possible, c'est qu'on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement", déclarait-il.
Concernant les contours de la "contribution des plus fortunés" évoquée le 15 juillet, François Bayrou est "prêt à bouger" sur le sujet, a indiqué un de ses soutiens. Cela sera-t-il suffisant pour éviter une censure du Parti socialiste ? "En l'état, rien ne va et c'est la censure assurée", a réaffirmé le député Arthur Delaporte.
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