Bruno Retailleau "veut faire du dossier algérien sa marque de fabrique", estime Marie-Christine Tabet sur RTL

Bruno Retailleau a durci le ton. Le ministre de l'Intérieur a menacé de quitter le gouvernement en cas de recul sur le dossier algérien. "Je ne suis pas là pour une place, mais pour remplir une mission, celle de protéger les Français", a-t-il notamment déclaré lors d'un entretien avec Le Parisien. Ce vendredi, Bruno Retailleau a confirmé l'envoi à Alger d'une liste de noms d'Algériens à expulser de France.

"À titre personnel, il veut faire du dossier algérien sa marque de fabrique", raconte la Marie-Christine Tabet, directrice adjointe des rédactions du Parisien, au micro de RTL. Elle a co-écrit, il y a plusieurs années, avec Christophe Dubois, un livre intitulé Paris-Alger, une histoire passionnelle. La journaliste estime que, depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir en 2017, beaucoup de ministres ont été oubliés. "On va se souvenir" de Bruno Retailleau, "il a trouvé le moyen pour qu'on s'en souvienne".

"Il y a comme toujours, avec l'Algérie, un dossier diplomatique, politique et puis il y a à côté, un dossier judiciaire et intérieur", souligne Marie-Christine Tabet. Bruno Retailleau n'a jamais caché sa fermeté dans ce dossier. "Ma ligne, celle du rapport de force, est celle du gouvernement français", a d'ailleurs affirmé le ministre de l'Intérieur dans cet entretien. Bruno Retailleau est un "représentant de la droite, il a toujours eu une ligne ferme, il n'a jamais varié", poursuit Marie-Christine Tabet. 

Une réconciliation est-elle possible entre la France et l'Algérie ? "Ces deux pays se sont toujours réconciliés car il y a quand même une histoire commune", rappelle notamment la journaliste au micro de RTL, rappelant que les "intérêts économiques sont très importants" entre Paris et Alger.