Bernard Cazeneuve, futur avocat, n'entend pas arrêter la politique
CONFIDENTIELS RTL - L'ancien premier ministre, qui reprendra sa robe d'avocat après les législatives, envisage aussi de prendre la plume pour évoquer son expérience.

Bernard Cazeneuve n'est pas candidat à sa réélection, dans la Manche, où il avait élu pour la première fois en 1997, mais il bat la campagne des législatives pour le Parti socialiste, contre vents et marées. Quitte à aller soutenir certains candidats en grande difficulté. "Je ne suis pas de ceux qui abandonnent les combats, les amis, quand il y a des tempêtes", a-t-il lancé mardi 6 juin, en déplacement à Marseille, dans les Bouches-du-Rhône. "Je le fais comme un devoir".
Bernard Cazeneuve l'a pourtant fait savoir depuis longtemps : une fois la campagne terminée, il reprendra sa robe d'avocat dans un cabinet parisien. Un cabinet où il a déjà exercé au début des années 2000. Un choix qu'il fait apparemment sans trop de regrets. "J'ai eu la chance de faire tous les mandats, mais je n'ai jamais été dans l'addiction", assure l'ancien maire de Cherbourg à ce sujet.
Pas question pour autant de tirer un trait définitif sur la politique. Si le poste de premier secrétaire du Parti socialiste ne l'intéresse pas - pas son truc, il ne "sait pas faire" dit-il -, il n'a aucune intention de disparaître. "Ce n'est pas un départ de la politique. J'interviendrai de temps à autre. Avocat, j'aurai une parole libre. Sinon, il vaut mieux se coucher et mourir", lâche-t-il même avec l'humour flegmatique qu’on lui connaît.
"Mon problème, ce n'est pas Macron"
Le dernier chef du gouvernement du quinquennat Hollande envisage même de prendre la plume : "Je vais écrire, parler de mon expérience", explique-t-il, sans rentrer dans plus de détails. Il faut dire que Bernard Cazeneuve a l'habitude de prendre des notes chaque jour, comme "une discipline" de vie qu'il s'est imposée.
Quant à sa relation avec Emmanuel Macron, qu'on a souvent décrite comme difficile ces derniers temps, Bernard Cazeneuve jure qu’il n'en est rien. "J'ai été en désaccord, mais ça n'a pas altéré notre relation qui n'était pas bonne, elle était excellente", jure Bernard Cazeneuve à ce propos. Histoire de nous ôter le moindre doute, l'ancien premier ministre juge même le nouveau chef de l'État "pro, audacieux, intelligent". "Mon problème ce n'est pas Macron, ce sont les autres", dit-il, en référence aux candidats de La République En Marche qu'il juge dans l'ensemble trop inexpérimentés.