Malgré l'affaire d'emplois fictifs présumés dans laquelle François Fillon semble englué, la campagne présidentielle continue. Et ses adversaires dans la course à l'Élysée ne comptent pas l'épargner. En meeting à Guéret dans la Creuse, jeudi 9 février, Benoît Hamon a épinglé son concurrent du parti Les Républicains.
"François Fillon, il est chrétien quand ça l'arrange. Avec les migrants par exemple, il n'est pas très chrétien", a taclé l'ancien ministre de l'Éducation nationale, visant le projet présidentiel de son adversaire. Benoît Hamon défend un accueil plus large des migrants que lors du quinquennat de François Hollande. Il projette de multiplier par deux le nombre de places en centre d'accueil de demandeurs d'asile (CADA) et veut instaurer un "visa humanitaire" pour que les migrants soient accueillis dans des conditions de vie décentes. Il défend également l'idée de la création d'un droit au travail "sous certaines conditions" pour les personnes arrivant sur le territoire français.
François Fillon part d'un constat différent. Selon son programme, la France "n'a pas besoin d'immigration pour maintenir sa population active." À partir de là, il défend l'idée que l'Hexagone n'a pas les moyens d'accueillir une immigration supplémentaire et veut mettre en place des restrictions pour "réduire l'immigration au strict minimum", en renégociant le traité de Schengen et en réinstaurant notamment des contrôles au frontières intérieures en cas "d'afflux inopiné de clandestins" et en interdisant le versement de prestations d'aides sociales ou allocations familiales aux étrangers en situation régulière, les deux ans suivant leur arrivée sur le sol français.
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