"Les attaques ignobles". C'est ainsi que Benjamin Griveaux a évoqué la publication sur les réseaux sociaux de vidéos intimes qu'il aurait échangées avec une femme. Des vidéos et des messages à caractère sexuel. Ces vidéos privées qui n’ont rien d’illégal et qui ont été récupérées et diffusées - ceci est un délit - par un activiste russe.
Son nom : Piotr Pavlinski. C’est un artiste sulfureux, un dissident qui a obtenu l’asile en France en 2017. Pour justifier son acte, il
explique que "Benjamin Griveaux s’appuie en permanence sur les valeurs familiales,
mais il fait tout le contraire". Ces vidéos sont repérées très vite par les
équipes du candidat mais le 13 février, devant la presse et
ses militants, Benjamin Griveaux présente son programme pour Paris, comme si de
rien n’était, en apparence en tout cas.
La crise couve. C'est l’incompréhension au
sein des équipes d’En Marche. Dans l'après-midi, Benjamin Griveaux leur confirme
l’authenticité des documents. La décision d'abandonner a été
prise tard dans la soirée. D’abord ordre de silence absolu, pas de
réaction, pas de réponse à la presse.
C’est la consigne passée par le
directeur de campagne. Il est environ 20 heures, à ce moment-là, il est question
de mettre en place un plan de bataille mais le plan de bataille va vite se
transformer en abandon. Benjamin Griveaux décide de lâcher une campagne qui accumulait déjà, les difficultés et les couacs et qui devait composer avec le dissident Villani. L'ancien porte-parole décide qu’il va
enregistrer un message vidéo pour expliquer son choix. C’est ce qu’il a fait, ce
14 février, visage blafard et voix blanche, dans les locaux de l’AFP.
Est-ce qu'Emmanuel Macron était au
courant ? Est-il intervenu ? Les deux camps, côté Griveaux, et côté Élysée,
ont accordé leur violon. Comme on l'explique à RTL, Benjamin Griveaux a appelé le
président de la République pour lui faire part de sa décision. De retour du Mont-Blanc, Emmanuel Macron a simplement pris acte.
Coté coulisse, on rapporte aussi qu’Emmanuel Macron est plus qu'agacé par ce coup de tonnerre dans la campagne. Lui qui avait mis beaucoup de temps à afficher
son soutien public à Benjamin Griveaux, il doit maintenant, toujours en coulisse, valider le nom de son remplaçant. Sans donner l'impression de se mêler de cette campagne parisienne qui vire au fiasco pour la majorité.
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