Baisse de l'impôt sur le revenu : le gouvernement pourra-t-il tenir ses engagements ?

Le gouvernement aura-t-il les moyens de tenir ses engagements en matière de fiscalité ? C'est une question qu'il est permis de se poser. Le 23 août, Manuel Valls a déclaré dans les colonnes de L'Express que l'impôt sur les sociétés serait abaissé à compter de 2017, également dans un but d'harmonisation des taux fiscaux dans l'Union européenne. S'il n'avait rien dit concernant l'impôt sur le revenu, il a changé son fusil d'épaule le 25 août en annonçant la poursuite de "la baisse de l'impôt sur le revenu" en 2017.

En parallèle de son annonce, le Premier ministre a également déclaré que l'objectif du gouvernement était que le produit intérieur brut (PIB) croisse de 1,5% en 2016 et en 2017, pour permettre l'abaissement de l'impôt sur le revenu. Une mesure pour "restituer du pouvoir d'achat aux Français". Un pouvoir d'achat manifestement tombé en panne, au cours du 2ème trimestre 2016, puisque durant la même journée, l'Insee a annoncé que la croissance pour cette période était nulle, confirmant des prévisions datant du début du mois de juillet, alors que 0,3% de croissance était espéré.

Les prévisions pour 2016 tournent autour de 1,4% de croissance

Si la croissance des 3ème et 4ème trimestres de 2016 reste nulle, elle ne crèvera pas le plafond de 1,1% sur l'année, extrapole l'Institut de statistiques. Mais l'Insee est plus optimiste pour la suite et prévoit 0,3% de croissance pour le 3ème trimestre et 0,4 au 4ème. La Banque de France, de son côté, table également sur une croissance de 1,4% pour l'année. Presque l'objectif fixé par le gouvernement pour mener à bien la baisse de l'impôt sur le revenu, qui mise en grande partie sur la consommation des ménages pour relancer la courbe de la croissance.

À lire aussi

activité économique

Livret A, compteur Linky, droits de douane… Ce qui change au 1er août 2025