Aucun écolo envisagé pour présider la France, selon Cochet

Aucune personnalité écologiste ne suscite l'adhésion populaire, selon l'ex-député EELV Yves Cochet, qui s'exprime dans les colonnes du JDD de ce dimanche 17 août.

Dans cette interview publiée avant les Journées d'été d'Europe Ecologie-Les Verts, à Bordeaux, à partir de jeudi, l'ex-ministre tire un bilan mitigé de quarante années d'écologie politique française : le premier candidat de cette sensibilité, René Dumont, concourut en 1974.

"Si l'on demandait à un Français s'il existe un homme ou une femme d'Etat écolo susceptible de présider la France, aucun ne serait cité", selon Yves Cochet. Pour lui, comme "pour les quinquagénaires et sexagénaires", la grande figure écologiste reste René Dumont.

L'écologie politique "post-adolescente"

"Nous en sommes encore à la phase post-adolescence", dit Yves Cochet. "Depuis une quinzaine d'années, nous avons goûté aux institutions, certains se prennent à imiter les grands pour avoir des postes et de l'influence". 

Pour lui, "nous n'avons pas encore connu l'épreuve du feu comme la droite ou les socialistes, c'est-à-dire des moments extrêmement dramatiques comme 1936, 1939-45 1968". Selon l'homme politique, "ce sont ces moments-là qui font la maturité d'un parti".

Les Français se disent : l'écologie oui, les écologistes non.

Yves Cochet

"Il y a chez les citoyens un petit changement culturel. Ils se disent que l'écologie, c'est important. Mais il y a une immense contradiction dans leur tête. Ils se disent : l'écologie oui, les écologistes non". "On ne nous fait pas confiance pour gérer de grandes villes ou un gouvernement", constate-t-il.