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Jean-Jacques Urvoas, invité de RTL le 25 juillet 2016
Crédit : Maxime Carignano / RTL
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Le gouvernement fait bloc contre les allégations de la responsable de la vidéosurveillance de Nice, qui accuse publiquement le ministère de l'Intérieur d'avoir exercé des pressions pour faire modifier son rapport sur le dispositif de sécurité déployé sur la Promenade des Anglais le 14 juillet. La riposte n'a pas tardé avec l'annonce par Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, d'une plainte en diffamation contre cette policière municipale. À présent, c'est au tour de Jean-Jacques Urvoas de monter au créneau pour défendre l'action des pouvoirs publics. "Nous avons pris toutes les dispositions", affirme-t-il, lundi 25 juillet, au micro de RTL.
Sur cette polémique qu'il juge "relativement étonnante", le garde des Sceaux s'interroge sur la démarche médiatique de la policière niçoise. "On parle de fait qui ont eu lieu il y a 10 jours. II faut ouvrir le JDD pour qu'une fonctionnaire dise qu'elle aurait reçu des pressions. Elle connaît le code pénal. Ce qu'elle prétend est un délit. Alors ce n'est pas au JDD qu'elle doit en parler, mais au procureur de la République", estime-t-il.
S'il affirme ne défendre "personne", Jean-Jacques Urvoas assure qu'il "défend la vérité comme Bernard Cazeneuve fait son travail avec beaucoup de droiture et de conscience". Dans cette quête de la vérité, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a été saisie le 21 juillet. En parallèle, les magistrats du parquet de Paris mènent aussi leur enquête qui va devoir s'appuyer sur les images de la vidéosurveillance de Nice, et non pas sur le rapport de la policière municipale : "Ces images sont maintenant l'exclusive propriété des magistrats instructeurs. Au plan du droit, ils n'ont strictement rien à faire de ce rapport".
À propos de la vidéosurveillance, le ministre est revenu sur la demande faite à la police de Nice de supprimer toutes les copies de ces images. "François Molins a besoin de tous les éléments pour investiguer. Il a donc demandé la réquisition de la totalité des images qui sont la propriété exclusive de la justice. Dans une volonté de protéger les victimes et éviter les dispersion des images, la réquisition a effectivement demandé de donner les images pour qu'il n'y ait qu'une seule possession", précise Jean-Jacques Urvoas qui réfute toute destruction de "preuves".
Et face à la réaction de Christian Estrosi qui refuse de se plier à cette injonction, le ministre prévient que ce dernier se trouve en "infraction" au code de procédure pénale. "Il est obligé d'obéir au procureur de la République. Je ne voudrais pas que la ville de Nice devienne un îlot de divorce avec le droit".
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