Le suspense n'en était pas un, et Élisabeth Borne passe sans encombre son premier examen, à savoir une motion de censure déposée par la Nupes contre son gouvernement. Ce lundi 11 juillet, les députés ont voté à la majorité contre la motion déposée par l'alliance de gauche. Elle n'a été approuvée que par 146 députés. C'est loin d'être assez pour renverser le gouvernement, ce qui aurait nécessité la majorité absolue de 289 voix et était impossible sans les suffrages des Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN).
"Chacun a pu se compter" et "nous allons désormais pouvoir travailler", a réagi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran devant la presse, soulignant que "le congrès de la Nupes est terminé" et que "le travail parlementaire va pouvoir commencer".
La déconvenue est grande pour la Nupes. "Cette motion de défiance tiendra lieu de clarification politique" pour qui se trouve dans l'opposition, avait plaidé auparavant la cheffe de file du groupe La France insoumise Mathilde Panot face à la Première ministre Élisabeth Borne. "Ceux qui ne voteront pas cette motion de défiance seront les partisans de votre politique", de la réforme des retraites à "la politique de casse et d'injustice sociale".
La motion a été conçue comme une démonstration de "défiance" à l'égard d'Elisabeth Borne qui n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale et n'a pas sollicité de vote de confiance le 7 juillet, lors de sa déclaration de politique générale.
Le Rassemblement national, en quête de respectabilité, a refusé de voter en faveur de la motion, cherchant à incarner "une opposition digne, ferme, constructive", avait justifié Alexandre Loubet à la tribune. "Nous n'avons pas besoin d'une crise de régime", avait-il poursuivi, dénonçant une "motion d'imposture".
Côté LR, même absence de soutien à la motion de gauche, perçue par certains comme "outrancière". "Vous n'avez pas notre défiance aujourd'hui, mais vous n'avez pas notre confiance pour autant", a justifié devant Mme Borne leur oratrice Michèle Tabarot, dont le groupe jugera sur pièces.
Dans la soirée, l'Assemblée s'emparera du projet de loi sur la sécurité sanitaire et ses "mesures de freinage" face au regain de Covid-19, premier texte de la législature. Il vise à proroger des dispositifs de collecte de données de santé (tests Covid, vaccination) et mettre en place un pass sanitaire aux frontières si la situation sanitaire l'exigeait.
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