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On peut difficilement trouver une perspective plus désespérante. Jean-Luc Mélenchon, plutôt que de célébrer les théories populistes révolutionnaires de Chavez - dont certaines sont aussi présentes dans le programme de Marine Le Pen, devrait plutôt s'inquiéter de ces effets sur la population. En quinze ans, le Venezuela est devenu un no man's land dangereux, insalubre et parmi les plus pauvres du monde.
Dans les années 80, le niveau de vie des Vénézuéliens flirtait avec celui des Européens. On allait à Caracas, la capitale, en Concorde. Et même si les inégalités y étaient fortes, comme dans toute l’Amérique du Sud, le développement était en marche. Aujourd'hui, les trois-quarts des habitants sont sous le seuil de pauvreté. Les produits de première nécessité, comme les médicaments, sont réservés au marché noir, et les prix augmentent de 60 à 100% par mois. Il est difficile de conduire une politique plus destructrice.
L'émergence du socialisme bolivarien de Chavez a très vite anéanti tout espoir de prospérité
Christian Menanteau
On dit pourtant que ce pays bénéficié de tous les atouts d'un pays riche. Son potentiel de croissance et de développement était remarquable. Le Venezuela dispose des plus importantes réserves prouvées de pétrole de la planète, devant les pays du Golfe. L'émergence du socialisme bolivarien de Chavez avec ses nationalisations, ses expropriations, le contrôle des prix et des changes et la mise sous tutelle du commerce a très vite anéanti tout espoir de prospérité. Avec d'autant plus de violence que l'État, pour entretenir une clientèle électorale, a vampirisé toutes les recettes du pétrole. Résultat : à la première baisse des cours, le pays s'est effondré. Il est actuellement sous la tutelle financière de Pékin et Moscou.
Comme partout le populisme et son complément, qui est la vindicte des élites, ont eu un prix : la ruine économique et sociale. L'expropriation des compagnies étrangères (une usine automobile américaine, l'une des dernières manufactures du pays, vient d'être confisquée), pèse lourd. Comme pèse lourd le bannissement des élites, qui n’encourage pas les bonnes volontés. On peut, là-bas comme ici, vilipender la caste des cadres, des ingénieurs, des intellectuels, mais sans eux il est difficile de redresser un pays.
14/20 à Bernard Cazeneuve. Le Premier ministre a fait passer sous gestion exclusive de l'État le Mont-Saint-Michel. La gestion de ce lieu parmi les plus visités de France était éclatée entre plusieurs intervenants publics et privés. Mettre un peu de cohérence n'est pas une mauvaise chose.
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