Depuis que Jean-Luc Mélenchon est donné troisième par plusieurs sondages à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, le candidat de la France insoumise est davantage visé par ses adversaires à la magistrature suprême. Et Emmanuel Macron ne fait pas exception. Le candidat d'"En Marche !", invité d'un "Sommet des start-up" au Palais-Brongniart à Paris a ironisé sur la "fascination" exercée par Jean-Luc Mélenchon, citant à l'appui l'Alliance bolivarienne pour les Amériques, à laquelle le candidat soutenu par le Parti communiste propose d'adhérer dans son programme électoral.
"En quelque sorte, votre serviteur est pris entre les feux de la réforme radicale où il faudrait passer le pays à la paille de fer sans proposer de la justice, et de l'autre où le pays pourrait se relever dans l'alliance bolivarienne", a raillé l'ancien ministre de l'Économie, égratignant François Fillon et Jean-Luc Mélenchon dans le même temps.
L'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - Traité de commerce des peuples (ALBA - TCP) de son nom complet, est une organisation internationale née en 2005. Marquée très à gauche, plaçant l'humain au centre de ses préoccupations, elle est née en réaction à l'Accord de libre échange nord-américain (ALENA) et à la proposition de Zone de libre-échange des Amériques qui avait émergé en 2004, sans jamais voir le jour. Regroupant plusieurs pays latino-américains, la création de de l'ALBA a été impulsée par deux figures de la gauche latino-américaine : l'ancien dirigeant cubain Fidel Castro et son homologue vénézuélien Hugo Chavez.
11 États sont membres de cette organisation : Cuba, la Bolivie, le Nicaragua, Antigua-et-Barbuda, l'Équateur, la Dominique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Saint-Christophe-et-Niévès ainsi que la Grenade. Mais l'organisation compte également des États observateurs, qui pour certains ont fait l'objet de critiques, notamment la Syrie et l'Iran. En souhaitant adhérer à cette organisation, Jean-Luc Mélenchon désire "instaurer une politique de co-développement avec l'Amérique latine et les Caraïbes", même si, ces dernières années, l'alliance a subi une perte considérable d'influence.
En réponses aux multiples attaques essuyées, la garde rapprochée de "l'Insoumis" a riposté. Mais est à la peine. Clémentine Autain, l'une des porte-paroles, ignorait par exemple ce projet. Pour le porte-parole du candidat, Alexis Corbière, on essaie de "faire peur aux moineaux", a-t-il asséné sur Public Sénat, parlant aussi de "mauvaise foi". Sur Europe 1, le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, s'est insurgé de la "caricature". "Parce qu'on prend au sérieux la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, on considère qu'elles doivent être en lien et en collaboration avec les pays d'Amérique du Sud", a-t-il déclaré, rappelant que l'Hexagone participait déjà à l'Association des États de la Caraïbe, dont Cuba et le Venezuela sont aussi membres.
Manuel Bompard s'est également moqué des critiques concernant la présence de l'Iran et de la Syrie parmi les pays observateurs de l'organisation. "L'Iran, par exemple, est aussi à l'Unesco. [...] Je pense que personne ici ne propose de sortir de l'Unesco", a tranché le directeur de campagne.
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