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Alba Ventura : "Le PS craint une Saint-Barthélémy électorale"

CHRONIQUE - Le compte à rebours est déclenché pour les élections municipales (le premier tour, c'est dans six semaines). Les socialistes redoutent le pire.

Politiquement, on serait tenté de dire que les socialistes ne peuvent que perdre les municipales
Crédit : AFP / Archives, Patrick Kovarik
Le PS craint une Saint-Barthélémy électorale
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Le PS craint une Saint-Barthélémy électorale
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Alba Ventura
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La campagne officielle des élections municipales débutera le 8 mars. Certains études laissent entendre que 85 villes pourraient basculer à droite lors de ce scrutin. C'est assez crédible. Cela va faire drôle aux socialistes qui se sont habitués à la victoire.

Les socialistes ne peuvent que perdre

Cela fait dix ans qu'ils gagnent des municipales, des régionales, des cantonales. Politiquement, ils ne peuvent que perdre du terrain. C'est assez logique d'ailleurs : les élections intermédiaires servent généralement à dire que l'on n'est pas content du pouvoir en place.

En janvier 1983, François Mitterrand bénéficiait de 39% d'opinions favorables. Le PS s'est pris une raclée comme jamais aux municipales de mars qui ont suivi.

En janvier 2008, la popularité de Nicolas Sarkozy était à 47%, ce qui n'est pas ridicule. Pourtant deux mois plus tard aux municipales, c'est la vague rose. L'UMP paye des promesses non tenues. Imaginez alors avec un président à 20% de bonnes opinions !

"Un sketch par semaine"

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Lorsque l'on entend, dans la bouche d'un responsable socialiste, dire que ces municipales vont être "une Saint-Barthélémy électoral" pour le PS (autant dire un bain de sang), on peut dire qu'il y a une forme de panique. Ce pessimisme, c'est assez nouveau. Jusqu'à présent, les socialistes surfaient sur l'idée d'un scénario gris-rose. C'est-à-dire conserver les grandes villes (Paris, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes, Strasbourg, Rennes...) et peut- être gagner Marseille. Les socialistes pensaient s'en sortir avec leurs têtes d'affiches.

Sauf que c'est au niveau des villes moyennes qu'il y aura le plus de changement si l'on en juge par les sondages.Là, pour les socialistes, tous les clignotants sont au rouge. Il y a d'abord le constat qu'il n'y aura pas d'étanchéité entre le national et le local. C'est comme le nuage de Tchernobyl : ça ne s'arrêtera pas aux frontières.

Pire que le vote sanction, c'est surtout l'abstention que les socialistes redoutent. Les dernières semaines ont été un festival depuis le début de l'année : courbe du chômage pas inversée, pacte de responsabilité qui fait douter la majorité, révélations du "Gayetgate" et séparation avec Valérie Trierweiler. Sans compter le retrait de la loi famille au lendemain de la Manif pour Tous. "Un sketch par semaine", comme on dit au PS.

L'UMP joue gros

Une victoire de la droite serait-elle "un pas vers la victoire en 2017", comme le dit Jean-François Copé ? La gauche a gagné tous les scrutins avant 2007, et pourtant elle n'a pas gagné la présidentielle. De plus, les municipales ne sont que le premier passage de la course d'obstacles qui arrive. Il y aura ensuite les européennes, puis les sénatoriales, et l'année prochaine, les régionales et les cantonales.

C'est vrai que l'UMP joue gros sur ces municipales. Il joue gros vis-à-vis du Front national. Le FN accuse peut-être un recul dans les sondages, mais les risques de triangulaires sont plutôt favorables à la gauche.

Il joue gros aussi, parce que cela fait deux ans que l'UMP est aux trente-sixième dessous. Voilà pourquoi les dirigeants de l'opposition la jouent modeste. Ils ne parlent plus de "vague bleue". Le nouveau vocabulaire, c'est sobrement : "reconquête".

Évidemment, les dernière sondages qui mettent la droite devant la gauche ont quelque peu grisé Jean-François Copé, pour qui "les vents sont favorables sur les villes de plus de 9.000 habitants". Surtout que pour lui, un succès aux municipales aurait pour conséquence non négligeable de faire basculer le Sénat fin septembre. Bref, une victoire pour le prix de deux.

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