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Alba Ventura : "François Hollande doit faire son outing social-libéral"

CHRONIQUE - Lors de sa troisième grande conférence de presse du quinquennat mardi après-midi, le chef de l'État doit "sortir du placard" et dire quelle économie il veut pour la France.

François Hollande arrive pour une conférence de presse à l'Élysée, le 10 avril 2013
Crédit : AFP / Patrick Kovarik
François Hollande doit faire son "outing" social-libéral
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François Hollande doit faire son outing social-libéral
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Alba Ventura
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C'est à 16h30 ce mardi 14 janvier 2014 que François Hollande a rendez-vous avec les journalistes et les Français, pour sa troisième conférence de presse que l'on dit stratégique pour la suite du quinquennat. A part une explication sur sa vie privée, il faut attendre beaucoup de ce rendez-vous.

Purger le vaudeville

Car ses vœux du 31 décembre, c'était une bande-annonce. Maintenant, on attend le film et le scénario. On attend que François Hollande fasse son "outing", qu'il dévoile son fameux "pacte de responsabilité" avec les entreprises, qu'il nous explique ce qu'il a voulu dire, et où il veut aller. Il ne peut plus se contenter d'annonces et de promesses.

Bien sûr, on n'échappera pas à LA question qui fâche. François Hollande doit croiser les doigts pour que la première question qui sera posée le soit sur sa vie privée. Pour purger, pour passer à autre chose. Il faut dire que cette séquence peu glamour vient quand même gâcher le moment où le chef de l'État s'apprête à passer la seconde, ou en tout cas "tenter" d'embrayer.

Il ne faudrait pas que ce vaudeville fasse oublier que cette conférence de presse est sensée donner les clés pour comprendre le changement de pied du président. Cela est beaucoup plus important que le papier glacé de Closer. Il faut remettre l'église au cœur du village.

Quinze jours que les ministres bottent en touche

Pendant sa conférence, il peut tout dire s'il le décide. Il peut dire à quel prix il va baisser les charges des entreprises, de combien, en échange de quoi. Il peut dire où il va trouver des économies, quelle réforme de la Sécurité sociale il engage (il a parlé d'"excès" et d'"abus"). Il est président, il n'est pas éditorialiste. L'ingénieur en chef, c'est lui. Si la machine ne marche pas, c'est lui qui doit donner l'ordre de la réparer.

Il peut aussi dire par quel miracle il va baisser les impôts. Honnêtement, il est temps de le dire. Cela fait quinze jours que les ministres bottent en touche sur le sujet. Il fallait voir Pierre Moscovici dans le studio de RTL se contorsionner pour éviter de répondre aux questions sur les baisses de charges qui, pourtant, relèvent directement de son autorité. "Le Président dira le 14 janvier", "vous saurez tout le 14 janvier", lâchait-il. Et bien, nous y sommes !

Depuis quinze jours, les ministres se mordent la langue, soit pour ne pas dire ce qu'ils savent, soit pour ne pas dire qu'ils n'en savent rien.

Spirale de campagnes électorales

La question reste de savoir s'il est possible de réformer en cette période. Car ce n'est pas une année, mais trois années électorales qui s'annoncent. Cela ne va plus s'arrêter à partir du mois de mars : municipales, européennes, sénatoriales en 2014, régionales et cantonales en 2015, primaires en 2016 (année de la pré-campagne présidentielle de 2017). C'est vertigineux. On entre dans une spirale de campagnes électorales.

Cela fait un calendrier bien rythmé. C'est d'ailleurs la première fois qu'un mandat présidentiel est soumis à un tel rythme électoral. François Hollande sait bien comment ça marche. Lui qui a été pendant onze ans le patron du Parti socialiste, il connait bien les calendriers politiques.

C'est pour ça qu'il sait qu'il n'a pas le choix. Il sait que c'est maintenant ou jamais. Sa main ne doit pas trembler. François Hollande d'ailleurs dit à l'un de ses amis ministres qu'il était dans "une prise de risque". C'est son destin de président qui se joue : combattre le chômage comme si il n'y avait pas d’élections.

C'est un risque pour le chef de l'État, parce qu'il est déjà tard pour changer de braquet. A force d’ambiguïtés, François Hollande se retrouve sur un fil. Il est comme un funambule, perché sur une corde à 10 mètres au-dessus d'une rivière pleine de crocodiles. En bas, il y a les Français, les patrons, les syndicats, une partie de la gauche. Il ne faut donc pas se rater

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