La député insoumise Clémentine Autain a décidé de ne pas participer au blocage national qui s'organise le 17 novembre. Elle évoque un rassemblement "à l’appel de Minute [hebdomadaire d'extrême-droite, ndlr] et avec Marine Le Pen". Mais pour son confrère François Ruffin, participer à cette mobilisation signifie tout le contraire. "Je ne veux pas laisser cela à Marine Le Pen", explique le député insoumis de la Somme au micro de RTL, dont il est l'invité ce vendredi 9 novembre.
"Ce n'est pas à l'appel de Minute et de Marine Le Pen, c'est à l'appel de gens normaux qui ont décidé de lancer l'appel du 17 novembre qui a ensuite été récupéré par Marine Le Pen, estime-t-il. Je ne veux pas laisser cela à Marine Le Pen. Nous ne pouvons pas laisser la colère des Français être récupérée et exprimée par Marine Le Pen. Nous devons en être", affirme le député.
Comme d'autres Insoumis, à l'instar d'Alexis Corbière, Adrien Quatennens ou Manuel Bompard, François Ruffin participera au blocage - dans sa circonscription de la Somme. "Si je n'étais pas député je pense que j'en ferais un peu plus, je mènerais moi-même, avec les copains, une opération champignons dans mon coin", confie-t-il toutefois, sans davantage détailler son propos, mais laissant penser que la mobilisation générale au côté des autres forces d'opposition, représente une nécessité plus importante pour sa famille politique.
Il y a dans ce pays des millions de gens qui comptent leurs sous après la virgule
François Ruffin, député La France insoumise
François Ruffin dit entendre la colère des Français et vouloir les soutenir le 17 novembre. Il prend l'exemple de l'une d'entre eux, "Jessica, auxiliaire de vie sociale dont les frais kilométriques ne sont pas remboursés quand elle se déplace d'une personne âgée à l'autre".
"Il y a dans ce pays des millions de gens qui comptent leurs sous après la virgule. Nous même nous ne le savons pas. Les gens qui passent à la radio, les gens qui sont à l'Assemblée, les gens qui sont dans les ministères, nous avons cessé de compter", reconnaît-il, évoquant un "divorce" dans la société.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.