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Patron séquestré 8 fois : la prise d'otage est "le bon terme" explique Yves de Waroquier
INVITÉ RTL - La séquestration d'un dirigeant d'entreprise est "de même nature" que la prise d'otage du père George ou des journalistes en Syrie, pour Yves de Waroquier, lui-même séquestré huit fois.
Yves de Waroquier, invité de RTL, mercredi 08 janvier 2014
Crédit : Damien Rigondeaud / RTL.fr
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Invité ce matin sur RTL, Yves de Waroquier, dirigeant de transition et à ce titre séquestré à huit reprises par des salariés, a comparé cette situation à celle des otages en Syrie ou au Cameroun.
Solidaire des otages
Pour lui, prise d'otage est "le bon terme" pour décrire la séquestration de dirigeants d'entreprises, comme hier chez Goodyear. "Je suis tout à fait solidaire des dirigeants de Goodyear, mais comme je suis aussi solidaire duprêtre qui a été retenu au Camerounou des journalistes détenus en Syrie ou de toute autre personne qu'on prive de liberté sans lien direct avec son activité", a-t-il affirmé dans Le Choix d'Yves Calvi.
"C'est la même chose, c'est de même nature", a encore insisté Yves de Waroquier qui fustige "ce genre de pratiques" qu'il attribue avant tout aux organisations syndicales "bien rodées à ce genre d'événements" pour "attirer les projecteurs sur leur situation".
Aucune plainte pour séquestration
Même s'il a été enfermé une fois durant 40 heures dans une pièce non-chauffée, Yves de Waroquier affirme n'avoir jamais été "maltraité" ou "humilié". Il n'a d'ailleurs jamais porté plainte pour séquestration, uniquement pour des destructions de matériel.
"Vous savez très bien que ça va se terminer, que la situation n'est qu'un épiphénomène dans une longue série d'événements qui sont liés à la conduite du changement dans une entreprise", a tempéré ce séquestré en série. Pour lui, "l'important c'est de trouver un job à ceux qui le perdent" et pour cela il "faut laisser du temps au temps".
Les grèves de la faim difficiles à gérer
Son expérience la plus désagréable ne reste d'ailleurs pas une de ses nombreuses séquestrations, mais une grève de la faim des salariés. "Autant dans une séquestration vous savez qu'il y aura une fin" mais les "grèves de la faim, et là aussi les organisation syndicales sont bien organisées ,elles ne sont pas faites sur le site de l'entreprise mais juste sur le trottoir d'en face et vous n'avez aucun pouvoir et si ça se passe mal, ça sera de votre faute", a souligné Yves de Waroquier.
