Vitrines brisées,
agences des transports nantais ou poste de police saccagés, pavés du
tram descellés : Nantes affiche samedi des scènes de dévastation alors
que la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a tourné
à l'affrontement entre un millier d'opposants radicaux et les forces de
l'ordre.
"La fête est gâchée, les organisateurs sont débordés par
la frange radicale sur laquelle ils s'appuient depuis le début de ce
mouvement", a affirmé la préfecture selon laquelle "1.000 manifestants
radicaux prêts pour le combat n'ont pu être contrôlés par les
organisateurs". Ces casseurs ont tiré des projectiles --bouteilles,
canettes, billes d'acier, fusées de détresse -- en direction des forces
de l'ordre qui ont chargé à plusieurs reprises.
La manifestation avait commencé dans une ambiance bon enfant. "Ayraultport non merci", "Non à l'Ayrault porc", "Vinci dégage Ayrault aussi", "Ni aéroport ni métropole, la ville est à nous" entendait-on dans le cortège, où avaient pris place la députée européenne EELV Eva Joly, le sénateur EELV Jean-Vincent Placé, Christian Troadec, leader des "Bonnets rouges" bretons venu "à titre personnel", ou le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon.
Vers 18H00, les concerts se poursuivaient sur la place de la Petite Hollande, lieu d'arrivée de la manifestation qui a réuni plusieurs dizaines milliers de personnes, 20.000 selon la préfecture. Mais des scènes de guérilla urbaines se produisaient un peu plus loin opposant des casseurs qui ont dépavé les voies de tram pour faire provision de projectiles, à des forces de l'ordre qui ont répondu à renfort de gomme cogne, grenades lacrymogènes ou encore lances à eau.
A
18H15, les forces de l'ordre ont lancé une vaste opération destinée à
repousser les manifestants encore présents au centre-ville. A 18h00, les
incidents avaient fait six blessés du côté des forces de l'ordre qui
ont interpellé quatre personnes, selon le dernier bilan de la préfecture
de Loire-Atlantique.
Ils ont saccagé un
poste de police, une agence du groupe Vinci (concessionnaire du projet
d'aéroport), mais ont aussi brisé plusieurs vitrines de magasins, du
mobilier urbain des transports publics nantais ou encore la vitrine
d'une agence Nouvelles Frontières.
Au moins deux engins de chantier mais aussi une barricade ont aussi été incendiés. Des objets ont été lancés sur les caténaires SNCF afin de bloquer la circulation des trains, selon des sources policières. Des "non belligérants" ont tenté de s'interposer parfois pour empêcher les casseurs d'agir, a constaté l'Agence France Presse.
Sur les réseaux sociaux, le journaliste Alexandre Hervaud a publié une courte vidéo de l'un des engins en flamme, après visiblement un jet de fumigène à l'intérieur.
L'inauguration du futur aéroport Grand Ouest, prévue
initialement en 2017, est désormais envisagée seulement "en 2019 ou
avant 2020" par les partisans du transfert. Le
projet, reconnu d'utilité publique en 2008, est justifié par ses
partisans, du PS comme de l'UMP, notamment par le risque de saturation
de l'actuel aéroport de Nantes Atlantique.
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